Casablanca: un passeport volé dévoile un réseau de traite d'êtres humains

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Revue de presseKiosque360. L'arrestation, à l'aéroport Mohammed V de Casablanca, d'un Syrien muni d'un faux passeport, a mis à nu un réseau de traite d'êtres humains et d'immigration clandestine.

Le 14/02/2021 à 20h24

L'affaire a commencé par un vol de passeport et s’est conclue par l’arrestation d’un individu qui fait l'objet d’un mandat d’arrêt international pour son appartenance présumée à un vaste réseau d’immigration clandestine et de traite d’êtres humains.

Dans son numéro du lundi 15 février, Assabah rapporte que les services de police de Casablanca viennent d’interpeller un Syrien de 27 ans recherché au niveau international et que les services de sécurité de plusieurs pays peinaient à retrouver. La même source ajoute que l’individu a, d’abord, été arrêté pour avoir tenté d’utiliser, à l’aéroport Mohammed V, un passeport suédois volé. Le jeune homme souhaitait, en effet, se rendre illégalement dans un pays européen, avant que les services de l’aéroport ne se rendent compte que le vol du passeport utilisé avait été déclaré par la police suédoise sur la base de données de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol). L’enquête, ajoute le quotidien, a par la suite démontré que l’individu interpellé avait acheté le fameux passeport en Turquie et faisait l’objet d’un mandat de recherche émis par Interpol. Il est, en effet, considéré comme un dangereux criminel faisant partie d’un réseau de traite d’êtres humains et d’immigration clandestine. Il a sous-estimé la vigilance des services de sécurité marocains opérant au niveau de l’aéroport Mohammed V, vu qu’il ne s’attendait pas à être soumis à un protocole de contrôle minutieux qui divulguerait sa réelle identité.

Assabah ajoute que l’individu fait actuellement objet d’un complément d’enquête sous la supervision du parquet, afin de déterminer tous les tenants et aboutissants de cette affaire. En attendant, son cas n’est pas sans rappeler une autre affaire identique qui avait éclaté en 2017, lorsqu’un autre individu originaire de Syrie avait tenté de voyager depuis l’aéroport Mohammed V vers la Turquie, en utilisant un passeport déclaré volé dans la base de données d’Interpol. A l’époque, les services de sécurité ont découvert que cette personne faisait l’objet d’une notice internationale la qualifiant d’ex-membre de l’organisation terroriste Al-Qaïda.

Par Fayza Senhaji
Le 14/02/2021 à 20h24