Casablanca: un dealer porte plainte contre un inspecteur de police pour chantage

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Revue de presseKiosque360. Le service préfectoral de la police judiciaire de Casablanca vient de déférer devant la justice sept individus en état d’arrestation. Parmi eux, un inspecteur de police, accusé de chantage à l’encontre de deux dealers.

Le 31/05/2016 à 22h17

Un fait divers pour le moins insolite... C’est le monde à l’envers, jugez-en par vous-mêmes: un dealer notoire, vendeur de haschisch et de comprimés psychotropes, a osé se présenter à la police pour déposer une plainte en bonne et due forme, sans cacher la nature de son activité, contre un inspecteur de police venu lui faire de l’ombre dans l’exercice de son trafic illégal.Selon le quotidien Al Massae, dans son édition de ce mercredi 1er juin, c’est suite à cette plainte pour le moins audacieuse que la police judiciaire de Casablanca, sous la supervision du Parquet général, a ouvert une enquête.

Et la surprise sera de taille. En effet, il s’est avéré que l’inspecteur de police en question, qui exerçait effectivement à la prefecture de Casablanca, avait profité de son statut et de son congé annuel pour jouer au ripoux. A bord d'une voiture banalisée, il avait ainsi organisé, avec quatre complices n'appartenant pas, pour leur part, à la police, une descente chez deux dealers notoires de drogue et de comprimés psychotropes, sans même consulter, évidemment, ses supérieurs. Il prendra, lors de cette descente, les trafiquants en flagrant délit de commerce illicite, et leur proposera alors de choisir entre la prison ou un consistant pot-de-vin pour acheter son silence. Marché conclu: une somme d'argent a été immédiatement remise au policier qui devait, plus tard, venir récupérer le reste de son "dû". Or, le lendemain, l’un des dealers s'est rendu à la préfecture de police pour tout y déballer.

Finalement, rapporte Al Massae, sept personnes sont actuellement entre les mains de la PJ, soit l’inspecteur, les quatre faux policiers qui lui ont porté main forte et, bien évidemment, les deux dealers.Si l’inspecteur risque gros en ces temps de vent de mani pulite (mains propres) qui souffle sur la police, l’audacieux dealer pourra se prévaloir, lui, d’une circonstance atténuante. Celle d’avoir dévoilé et son métier illicite et la dérive d’un policier, censé être le premier à appliquer et respecter la loi. 

Par Mohammed Ould Boah
Le 31/05/2016 à 22h17