Casablanca: Un avocat faussaire au service des polygames

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Revue de presseKiosque360. Le Parquet de Casablanca a décidé d'écrouer trois personnes, dont un avocat, qui dirigeaient un réseau spécialisé dans la fabrication de faux documents pour ceux qui voulant prendre une deuxième épouse sans passer par le circuit légal. La contrepartie variait entre 5000 et 20000 DH.

Le 09/11/2014 à 22h00

La gendarmerie royale de Tamaris, relevant administrativement de Dar Bouazza, a arrêté trois personnes qui falsifiaient des documents pour les hommes désireux de prendre une deuxième épouse à l'insu de la première. Et surtout sans passer par la procédure prévue dans ce genre de cas, soit l'accord de la première femme et surtout celui du juge de la famille.

Selon Assabah, dans son édition de ce lundi 10 novembre, un avocat figure parmi les membres de cette bande. En compagnie de deux autres acolytes, un ancien enseignant renvoyé de la fonction publique et un intermédiaire, il fournissait à ceux qui recouraient à ses services des documents attestant qu'ils étaient célibataires. Par la suite, et en contrepartie de sommes allant de 5000 à 20000, il livrait le précieux sésame en y accolant une photo avant de tout présenter au juge de la famille.

Un guet-apens pour une robe noire

Al Ahdath Al Maghribiya s'intéresse au même sujet et affirme que le pot aux roses a été découvert après la plainte déposée par un individu qui avait eu recours aux services du trio dirigé par l'avocat du barreau de Casablanca. Dans sa plainte, il affirme qu'il voulait prendre une deuxième épouse, mais sans passer par toutes les procédures prévues à cet effet. Les enquêteurs, soit les gendarmes de Tamaris, ont voulu en avoir le coeur net. Ils ont chargé un homme, ami de l'intermédiaire de l'avocat, de lui tendre un piège. En contrepartie de 5000 DH, il a réussi à convaincre les membres du réseau de lui fabriquer un faux certificat de célibat. Le jour “J”, les gendarmes les attendaient au tournant, les prenant la main dans le sac. Le trio a été déféré dimanche 9 novembre devant le Parquet du tribunal de Aïn Sebâa. Les trois acolytes ont été mis sous écrou en attendant la fin de l'enquête et leur procès.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 09/11/2014 à 22h00