Casablanca sous les déchets: où sont les responsables?

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Revue de presseKiosque360. Alors que Casablanca croule sous les ordures, les responsables de la ville ont procédé à l’ouverture des plis concernant l’appel d’offres relatif au contrat de gestion déléguée. Parallèlement, une entente vient d’être conclue avec les éboueurs.

Le 16/09/2018 à 19h41

Quatre sociétés ont été présélectionnées, parmi 19 soumissionnaires en lice, pour le futur contrat de gestion déléguée des déchets solides dans la ville de Casablanca. Cette annonce a été faite à l’issue de l’opération d’ouverture, vendredi, des plis relatifs à l’appel d’offres lancé à cet effet par le conseil de la ville, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du lundi 17 septembre. 

D’après le journal, le prochain contrat de gestion prévoit une rallonge budgétaire de 120 millions de dirhams que se partageront, à parts égales, les sociétés sélectionnées. Pendant ce temps, écrit le journal, «la ville croule sous les ordures et le maire, le wali et le président de la région sous hors zone de couverture».

Cependant, la situation est en phase de déblocage puisque, selon le même quotidien, le wali de la région, les responsables de la SDL «Casa Prestations» et les représentants des éboueurs en grève ont finalement pu arriver à un terrain d’entente vendredi dernier. L’objectif étant d’abord de débarrasser les rues des ordures qui se sont accumulées ces derniers jours.

Cette réunion a également permis de rassurer le personnel du secteur sur ses droits et son avenir professionnel, avec à la clé quelques avantages sociaux, afin de prévenir d’éventuels mouvements de grève pendant cette période transitoire. Cela, en attendant la finalisation de l’appel d’offres et la désignation des nouveaux gestionnaires du secteur. Un processus, souligne le journal, qui est loin de se dérouler sans heurts.

En effet, explique un conseiller communal cité par le journal, le secteur de la gestion des déchets solides connaît beaucoup de problèmes, dont la plupart sont hérités des précédentes gestions déléguées. Pour ne rien arranger, la passation du marché est actuellement sujette à des considérations politiques dont dépend son issue, affirme le journal citant des sources proches du dossier.

En ce sens, croit savoir Al Akhbar, des promesses auraient été données à l’un des soumissionnaires, dont l’offre pourrait être privilégiée sur la base des caractéristiques techniques de son dossier. Ce qui reste à vérifier.

En outre, souligne le quotidien, l’un des soumissionnaires n’est pas du tout spécialisé dans le domaine. Son cœur de métier étant la vente des équipements et des véhicules dédiés au secteur. Par ailleurs, conclut Al Akhbar, les conseillers de la ville s’apprêteraient à demander l’ouverture d’une enquête pour rattacher 1.700 éboueurs salariés des anciennes sociétés délégataires au personnel du conseil de la ville. En même temps, l’actuel appel d’offres prévoit une rallonge budgétaire de 120 millions de dirhams pour les sociétés délégatrices qui seront affectées à la couverture de la masse salariale.

Par Amyne Asmlal
Le 16/09/2018 à 19h41