Casablanca: sept agents de police écroués pour torture ayant entraîné la mort

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Revue de presseKiosque360. Le procureur général du roi près la cour d’appel de Casablanca a ordonné mercredi la mise en détention provisoire de 7 agents de police qui auraient brutalisé un individu lors de sa garde à vue. Il est décédé durant son transfert à l'hôpital.

Le 22/10/2015 à 21h00

La cour d’appel de Casablanca était mercredi en état d’alerte maximal, et ce après l’ordre du procureur général du roi près la cour d’appel, El Hassan Matar, de placer en détention provisoire sept agents de police exerçant à Anfa.

Ces derniers sont accusés d’avoir brutalisé un individu lors de sa garde à vue. Trasnféré dans un état jugé critique au CHU Ibn Rochd, il a rendu l’âme à l’hôpital. La BNPJ a été chargée d’auditionner les sept mis en cause, dont un élément est issu de la BLIR (Brigade légère d’intervention rapide).

Le quotidien Assabah, qui rapporte cette affaire en sa Une de ce vendredi 23 octobre, précise qu’une brigade de contrôle de routine relevant de «la sûreté d’Anfa a interpellé la semaine dernière un jeune survolté sous l’effet des comprimés psychotropes». Le jeune a été placé en garde à vue au commissariat de permanence mais par la suite, relève le quotidien, il a été évacué aux urgences du CHU Ibn Rochd où il est décédé.

Une mort suspecte qui a poussé le parquet général de Casablanca à ordonner une autopsie sur le corps de la victime et l’ouverture d’une enquête. L’autopsie pratiquée sur la dépouille a révélé que la brutalité et la violence seraient à l’origine du décès. Cependant, poursuit le journal, les sept agents impliqués dans cette affaire auraient déclaré aux enquêteurs que «la victime était très agitée sous l’effet de la drogue et se tapait la tête contre les murs sans s’en rendre compte». Chose qui lui aurait causé un choc hémorragique ayant provoqué sa mort lors de son transfert aux urgences.

Le quotidien fait remarquer que l’enquête n’a pas encore livré tous ses secrets et que les enquêteurs pourraient recourir aux enregistrements des caméras installées dans les locaux du commissariat. Enfin, le quotidien soulève cette question de la garde à vue des individus excités sous l’effet de drogues. Des études suggèrent en effet de les présenter plutôt devant des spécialistes pour leur procurer les médicaments nécessaires et les ramener à l’état de conscience, avant de les déférer devant la justice.

Par Mohamed Younsi
Le 22/10/2015 à 21h00