Casablanca: les nouveaux bus, ce n'est pas pour demain

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Revue de presseKiosque360. La société de développement local Casa Transport vient d'annuler le marché d'acquisition de 350 nouveaux bus qui devaient contribuer à la modernisation du parc de la métropole, sur fond de conflit entre le Conseil de la ville et M'dina Bus.

Le 28/03/2019 à 18h39

Les Casablancais les attendaient patiemment. Ils devront vraisemblablement encore attendre. M’dina Bus, dont le contrat expire dans quelques mois dans un contexte conflictuel avec le Conseil de la ville, a réussi à suspendre l’opération d’acquisition de 350 nouveaux bus dont ce dernier compte doter la ville pour répondre aux critiques des citoyens sur la qualité de ce service de transport.

Dans son édition du vendredi 29 mars, Assabah écrit que Casa Transport, la société de développement local dont relève ce secteur, a dû annuler l’appel d’offres qu’elle a lancé dans ce cadre pour moderniser le parc des bus casablancais, après que le délégataire actuel a fait valoir certaines dispositions du contrat de gestion déléguée conclu avec la ville. La même source rappelle que ce marché avait été lancé le 12 mars courant avec une ouverture des plis prévue initialement en mai prochain. L’objectif était d’acquérir 190 bus normaux et 160 bus articulés. Le journal souligne également qu’un premier appel d’offres du même genre avait été lancé en décembre 2018, mais les résultats d’adjudication n’avaient finalement pas été annoncés. Tout ceci dans un contexte où M’dina Bus a intenté une action en justice contre le Conseil de la ville et Casa Transport, pour suspendre cette opération d’acquisition de nouveaux bus. L’argument de la société est que les autorités de la ville ont entamé l’opération de sélection d’un nouveau délégataire alors que le contrat actuel avec M’dina Bus n’était pas encore échu.

La bataille judiciaire entre les deux parties, ajoute la publication, s’est étendue à un autre volet, à savoir les indemnités que réclament M’dina Bus à la ville, chose qui n’a fait qu’envenimer davantage la relation entre le délégataire et le Conseil de la ville, bloquant ce dernier dans la mise en œuvre de son plan visant à moderniser le parc de bus casablancais en recourant à un autre délégataire. D’ailleurs, à ce propos, Assabah croit savoir que plusieurs sociétés sont actuellement intéressées par ce marché pour lequel la concurrence devrait être rude une fois lancé et, surtout, une fois que la situation sera débloquée.

Par Fayza Senhaji
Le 28/03/2019 à 18h39