Casablanca: la villa-boîte de nuit des richards, ses soirées arrosées et une dizaine d'arrestations

mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. La police judiciaire de Casablanca a arrêté, vendredi dernier, 11 personnes qui passaient une soirée bien arrosée dans une villa, en violation de l’état d’urgence sanitaire. Parmi les interpellés, on trouve le fils d’un général, un mannequin, ainsi que des hommes et femmes d’affaires.

Le 21/02/2021 à 19h37

La police judiciaire relevant de la wilaya de la sûreté de Casablanca a interpellé, samedi dernier, un homme d’affaires connu, pour violation de l’état d’urgence sanitaire. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 22 février, que le prévenu est accusé d’avoir organisé des soirées musicales où l’on servait de l’alcool et consommait de la cocaïne. Son arrestation a eu lieu 48 heures après une opération policière secrète, effectuée vendredi dernier, sous la supervision du parquet général. Cette opération a été ponctuée par une descente dans une villa située dans une résidence de luxe, près de la fourrière municipale, sur l’extension du boulevard Abdelhadi Boutaleb, vers Azemmour. 

Cette intrusion policière a permis d’interpeller 11 convives de la bourgeoisie casablancaise parmi lesquels se trouvaient le fils d’un Général, une femme mannequin connue, une femme d’affaires, ainsi qu’un entrepreneur détenteur de plusieurs restaurants et boîtes de nuit. Au cours de la perquisition, les enquêteurs ont saisi plusieurs bouteilles d’alcool, des sachets de cocaïne, un amplificateur, ainsi que d’autres objets.

Le quotidien Assabah rapporte que les accusés, qui étaient en état d'ébriété, ont été conduits au siège de la wilaya pour une enquête approfondie. Quant au locataire de la villa, il aurait pris la poudre d’escampette avant l’arrivée des éléments de la police judiciaire. L’enquête préliminaire a montré que les accusés étaient habitués à organiser de telles soirées, sans se soucier des nuisances sonores qu’ils faisaient subir aux propriétaires des villas avoisinantes. C’est d’ailleurs une plainte des habitants, déposée auprès du procureur du Roi, qui a permis l’ouverture d’une enquête.

Certaines tentatives de camoufler cette affaire ont échoué, puisque les enquêteurs ont poursuivi leur mission jusqu'à la fin de la période de garde à vue des prévenus. Les accusés ont été déférés, samedi dernier, devant le parquet général qui les a poursuivis pour violation de l’état d’urgence sanitaire, ivresse publique et consommation de drogue. La fuite du locataire de la villa n’aura duré que 48 heures. En effet, il a été arrêté, interrogé et déféré devant le parquet général. Il faut rappeler que la brigade antigang avait, auparavant, investi une villa située près de la corniche, villa que les propriétaires avaient transformée en boîte de nuit. La police y avait interpellé 52 personnes.

Par Hassan Benadad
Le 21/02/2021 à 19h37