Casablanca: la mairie doit verser 3 milliards de dirhams à M’Dina Bus

Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. C’est un véritable séisme qui secoue la mairie de Casablanca. En effet, celle-ci doit verser pas moins de 3 milliards de dirhams à M’Dina Bus. Les détails d’une gestion déléguée qui a tourné au vinaigre.

Le 14/01/2018 à 23h11

Abdelaziz El Omari, maire PJDiste de Casablanca, doit trouver le moyen de rembourser pas moins de 3 milliards de dirhams à M’DinaBus, la société qui assure la gestion déléguée du transport en commun par bus des Casablancais.

Assabah, dans son numéro daté de ce lundi 15 janvier, affirme que la mairie fait les frais des conclusions d’un audit conduit par un cabinet international qui a pris sur lui de revenir sur le contrat de gestion déléguée étalé entre 2004 et 2017.Résultat, explique le journal, les engagements non respectés par la mairie vont lui coûter cette somme considérable, plusieurs clauses du contrat de gestion déléguée n'ayant pas été prises en considération.

Parmi les reproches retenus à l’encontre de la mairie, figure le non-respect de l’exclusivité devant être réservée à M’Dina Bus sur certaines des lignes les plus rentables de la Métropole économique, sachant que la même société a pris sur elle de desservir d’autres lignes à perte.En effet, comme le relève Assabah, M’Dina Bus s’est engagée à desservir, à fonds perdus, des lignes comme Mohammédia, Nouaceur et Médiouna. En contrepartie, elle devait bénéficier de l’exploitation exclusive de lignes plus rentables au centre-ville. Ce qui n’a jamais été le cas.

Assabah pointe également d’autres dysfonctionnements qui ont fait perdre de l’argent, beaucoup d’argent, à la société délégataire, du fait du laxisme des autorités casablancaises élues. Le quotidien avoque, notamment, l’engagement, non honoré, de réserver des passages dédiés aux bus de la société.

La mairie, à défaut de trouver assez de fonds pour rembourser une telle grande somme, dispose toujours du droit de contester les conclusions de l’audit en question.Affaire à suivre…

Par Moncef El Fassi
Le 14/01/2018 à 23h11