Casablanca: détournement de 40 MDH dans une agence bancaire

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Revue de presseKiosque360. Ce sont 43 millions de dirhams qui ont été détournés dans une agence du CIH. Onze personnes sont incriminées dans cette affaire, dont un directeur d’agence et un responsable de caisse, ainsi que leurs épouses.

Le 06/10/2016 à 21h13

Le Crédit immobilier et hôtelier (CIH) est au cœur d’un nouveau scandale financier. Assabah révèle, dans son édition du vendredi 7 octobre, que onze personnes sont poursuivies dans une affaire de détournement de fonds publics estimée à 43 millions de dirhams. Les sources du quotidien expliquent que les suspects, poursuivis en état de détention dans cette magouille, ne sont autres que le directeur de l’agence CIH Bernoussi, le chef de caisse de la même agence, en plus de quelques hommes d’affaires et courtiers. Les épouses du directeur d’agence, de son second et deux autres responsables, quant à elles, sont poursuivies en état de liberté. Tous les suspects sont accusés par le procureur du roi de détournements de fonds public, falsification et utilisation de documents commerciaux.

Des sources concordantes assurent à Assabah que les opérations de détournement ont été découvertes l’année dernière, suite à un audit interne. D’importants mouvements débiteurs ont été constatés dans les comptes de certains clients. Les auditeurs ont aussi pu relever des méthodes frauduleuses utilisées pour encaisser la valeur de certains billets à ordre avant leur date d’échéance, ce qui constitue une violation aux lois bancaires. Les détournements se sont opérés à travers des sociétés-écrans et de façon frauduleuse. Les enquêtes ont révélé l’absence de relation entre les différentes entreprises. Les billets à ordre servaient juste de diversion pour s’emparer de l’argent qui, d’ailleurs, a été retrouvé sur des comptes bancaires aux noms des épouses des cadres de la banque.

La banque a donc déposé plainte. Une procédure judiciaire a alors été entamée. Jeudi dernier, le juge d’instruction, Noureddine Dahane, a ordonné le transfert du dossier à la Chambre criminelle chargée des crimes financiers. La décision de ce transfert a été étayée par un rapport de plus de 1.200 pages, fruit d’un an d’enquête.

Par Fayza Senhaji
Le 06/10/2016 à 21h13