Casablanca: cartomancienne, proxénète et polyandre

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Revue de presseKiosque360. Une jeune femme de Casablanca rencontre un Saoudien et décide de l’épouser. La validation du contrat de mariage par les autorités saoudiennes se faisant lente, elle décide de prendre un autre époux, Marocain cette fois. Au final, elle se retrouve mariée à deux hommes.

Le 06/11/2016 à 23h00

La récente arrestation, à Casablanca, d’une cartomancienne impliquée dans une affaire de proxénétisme, notamment au profit de ressortissants de pays du Golfe, a débouché sur une révélation inouïe. Il s’est ainsi avéré que cette femme, âgée d'une trentaine d'années et mère de deux enfants, était mariée à deux hommes en même temps, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du lundi 7 novembre. Et d'ajouter que la cartomancienne est, en effet, mariée à un Marocain et à un ressortissant saoudien. Les deux contrats de mariage, l’un établi à Rabat et l’autre à Casablanca, sont on ne peut plus authentiques: les deux documents ont dûment été validés par les autorités compétentes relevant des tribunaux de la famille des deux villes.

Pour l’histoire, la femme en question avait fait la connaissance d’un ressortissant saoudien, en 2001, alors qu’elle n’avait que 21 ans. Son «fiancé» a commencé à l’entretenir à partir de cette date. Leur relation étant devenue plus sérieuse, ils ont décidé de contracter un mariage. Or, la procédure d’homologation du contrat de mariage par les autorités saoudiennes est longue et complexe et peut prendre des années. Dans ce cas, cela a pris, en effet, quatre années. 

Entre-temps, la femme en question a rencontré un Marocain dont elle a accepté la demande en mariage, contracté en 2008, à Casablanca. Quelque temps plus tard, la procédure de son mariage avec le Saoudien a été finalisée, l’acte ayant été dûment validé par les autorités saoudiennes et marocaines en 2009. Et, pendant toutes ces années, le mari saoudien, qui ne se doutait de rien, continuait de subvenir à tous les besoins matériels de sa promise.

Selon les éléments de l’enquête, il s’est avéré que, dans les deux cas, la femme s’était déclarée célibataire et avait produit des documents pour le prouver. Après vérification, les actes de naissance présentés dans les deux cas, dans leur forme intégrale, et délivrés par les autorités compétentes à Chichaoua, ont été jugés authentiques. Mais la mariée a présenté deux versions différentes de sa carte nationale d’identité, avec des numéros et des lettres différents. L’une des deux cartes, falsifiée et établie en 2006, portait la signature de Charki Draiss, actuel ministre délégué à l’Intérieur qui n’a été nommé directeur général de la DGSN qu’en 2007.

Durant ses huit années de mariage, cette femme a eu deux enfants et personne ne sait qui en est le père. Le mari Saoudien, qui s’est dit choqué parce qu’il ne savait rien de la double vie que menait sa femme, a décidé de saisir la justice pour vérifier la paternité des deux enfants.

Par Amyne Asmlal
Le 06/11/2016 à 23h00