Casablanca: 45 ans de prison pour trois «Ouled lefchouch» poursuivis pour viols collectifs et chantage

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Revue de presseKiosque360. Les trois membres d’une bande criminelle viennent d’être condamnés en première instance à quinze de réclusion criminelle chacun par la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca. Les détails.

Le 24/02/2021 à 19h22

Constitution de bande criminelle, viol collectif, séquestration, usurpation d’identité, chantage sexuel et torture. Tels ont été les chefs d’accusation retenus par le juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca contre trois «Ouled lefchouch» (gosses de riches), lors de l’instruction de l’affaire et au cours du procès en première instance. Le verdict vient de tomber, condamnant ces trois jeunes malfaiteurs à quinze de réclusion criminelle chacun. De même, les trois criminels ont été condamnés à verser une somme de 270.000 dirhams au profit de trois victimes, en guise de dommages.

Selon le quotidien Assabah qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 25 février, ce verdict a été accueilli avec soulagement par les victimes, après un lourd traumatisme et deux ans de pressions. Car, rappellent les sources du quotidien, les trois malfaiteurs, notamment le principal accusé, avaient menacé les victimes de diffuser leurs photos et leurs vidéos sur les réseaux sociaux. De leurs cellules en prison, ils envoyaient ces menaces aux victimes avec la complicité de compères qui avaient purgé leur peine.

Lors du procès, poursuit le quotidien, les avocats de la défense ont brillamment convaincu les magistrats de la Cour de la gravité des faits reprochés aux accusés qui, dans un premier temps, avaient nié les faits. Mais, face à l’argumentation de la défense, les mis en cause ont fini par se contredire avant de s’effondrer. Ainsi, le principal accusé dans cette affaire a reconnu que le nombre de ses victimes était de sept et que celles-ci avaient préféré garder le silence de peur d’être dénoncées sur les réseaux sociaux. Les vidéos enregistrées lors de la séquestration des victimes sont toujours recherchées par les éléments de la police judiciaire de Casablanca, afin de détruire leur contenu.

Cette affaire, rappelle le quotidien, a éclaté quand le principal accusé a piraté le compte personnel du gérant d’un célèbre night-club de Aïn diab et publié des annonces pour recruter des jeunes filles dans une campagne publicitaire. Dès que les victimes arrivaient à l’adresse indiquée par l’annonce de recrutement, dans un immeuble sur le boulevard Ghandi, elles étaient séquestrées et violées sous la menace de l’arme blanche. Les scènes de viol étaient filmées par téléphone portable pour servir de menaces contre les victimes. Pire encore, les victimes étaient parfois relâchées sans vêtements. Sous la menace, elles gardaient le silence au risque de voir leur réputation complètement détruite par la publication des photos et des vidéos sur les réseaux sociaux. 

Par Mohamed Younsi
Le 24/02/2021 à 19h22