Canada: un retard qui coûte cher à Royal Air Maroc

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Royal Air Maroc vient d’être condamnée au Canada à une amende de 4000 dollars (env. 28.000 DH), après une plainte de deux passagers qui ont dû attendre avec leurs enfants plus de 22 heures à l’aéroport de Casablanca avant de pouvoir voyager.

Le 13/01/2016 à 12h30

Dans un jugement rendu le mois dernier, la Cour du Québec, a condamné la compagnie aérienne pour les faits qui remontent à plus d'un an, rapporte le site TVAnouvelles.

Le 15 août 2014, Amine Douab, Annie Martin et leurs deux enfants de deux ans et huit mois sont arrivés à l'aéroport de Casablanca à 11h alors que leur avion était prévu à 15h. Ils ont alors été informés que le vol serait retardé en raison de problèmes mécaniques.

Le départ est ensuite reporté à plusieurs reprises jusqu’à 19 h. Vers 20h, alors que l'heure du départ était toujours indéterminée, M. Douab et Mme Martin ont demandé au transporteur si un hébergement temporaire était disponible. Réponse de la la compagnie aérienne: tous les hôtels autour de l'aéroport affichaient complet. La petite famille a passé la nuit dans l'aérogare alors que, le départ a été retardé à deux autres reprises.

L’avion de la RAM a finalement pu décoller le lendemain vers 13h30, soit un peu moins de 24 heures après l’horaire prévu.

Bien que le transporteur ait envoyé une lettre au couple dans laquelle il exprime ses regrets et lui offre une indemnité de 750$ (env. 5300 DH), Amine Douab et Annie Martin ont accusé la compagnie de les avoir «abandonnés» et lui ont réclamé 9930$ (env. 69.500 DH) en dommages et intérêts devant le tribunal.

Lors de l'audience, Royal Air Maroc a fait valoir que son règlement interne stipule que les horaires sont «approximatifs et ne sont pas garantis» et que, par conséquent, il ne pouvait être blâmé pour la situation.

«Pendant toute cette période, la défenderesse (Royal Air Maroc) n’apporte aucun soutien aux demandeurs ainsi qu’aux autres passagers dans l’attente d’un vol de retour au pays. La preuve non contredite démontre l’impossibilité pour les demandeurs de trouver toute source d’alimentation en soirée et pendant la nuit, puisque les commerces de l’aéroport sont fermés à ce moment. La défenderesse n’offre aucune boisson et aucune nourriture à ses clients présents à l’aéroport », lit-on dans le jugement.

Le juge a estimé le préjudice de la famille à 4000 dollars canadiens.

Par Le360
Le 13/01/2016 à 12h30