Caisse des avocats de Kénitra: Rebondissement dans l’affaire du détournement de fonds

DR

Revue de presseKiosque360. Le montant dérobé du compte des dépôts et règlements des avocats du barreau de Kénitra est actuellement estimé à 30,6 millions de dirhams. Ces détournements se sont faits sur une période de 3 ans, entre 2012 et 2014.

Le 11/10/2015 à 19h26

Du nouveau dans l’affaire du détournement d’argent du compte des dépôts et règlements des avocats du barreau de Kénitra. Selon des documents parvenus au journal Al Massae, le montant total dérobé à l’Ordre des avocats de Kénitra est estimé à 30,6 millions de dirhams. Ce détournement de fonds a été orchestré entre 2012 et 2014, ajoute le quotidien dans son édition de ce lundi 12 octobre.

D’après Al Massae, l’avocat suspecté dans cette affaire est toujours recherché par la police tandis que son complice, un employé de la caisse, a déjà été arrêté à Fès en état d’ébriété. Durant l’interrogatoire de cet employé, la police a découvert qu’il était recherché dans l’affaire des 30 millions de dirhams dérobés aux avocats de Kénitra. Dans ses déclarations, l’employé de la caisse aurait en effet avoué avoir reçu 10.000 DH pour chaque opération de vol exécutée. Le plus surprenant, dans cette affaire, est que les chèques utilisés pour effectuer lesdites opérations étaient tous signés à blanc par les responsables de l’Ordre.

Les mêmes documents parvenus au journal Al Massae font état de près de 520 opérations comptables exécutées sur 3 ans, pour le détournement du montant colossal de 30 millions de DH. Les 520 opérations correspondent au nombre de chèques notamment encaissés par l’avocat, tandis que le reste a été empoché par des personnes n’appartenant pas à l’Ordre.

Selon le journal, l’Ordre des avocats de Kénitra n’aurait jamais eu connaissance des montants détournés sans une notification de la banque concernant un important déficit financier. Le solde bancaire du compte des avocats de Kénitra affichait ainsi, en janvier 2015, une dette supérieure à 10,6 millions de dirhams. Une affaire à suivre...

Par Mouna Qacimi
Le 11/10/2015 à 19h26