BIM défie les autorités et ouvre sans autorisation à Berrechid

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Revue de presseKiosque360. Les autorités locales de Berrechid n’arrivent pas à trancher sur un dossier de la société turque BIM qui exploite, pourtant, un magasin sans autorisation. Le propriétaire de ce local aurait modifié le plan de construction initial sans le consentement des services compétents.

Le 26/10/2020 à 19h54

La ville de Berrechid a été secouée par un scandale juridique après que les autorités locales ont été incapables d’appliquer la loi à l’encontre du magasin Bim. Les responsables de cette enseigne turque ont procédé à l’ouverture de ce magasin dans le quartier Jabrane, sans disposer d’autorisation pour exercer cette activité commerciale. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 27 octobre, que les autorités locales et la police administrative sont restées passives face à cette violation de la loi. 

Et pour cause. L’installation de BIM a ouvert la boîte de Pandore en dévoilant une violation dans le plan de construction initial du local. Le président de la cinquième annexe administrative avait auparavant constaté et acté, dans un procès-verbal, l’infraction aux règles d’urbanisme dans ce bâtiment. Une infraction sur laquelle s’est basé le responsable du service compétent pour conditionner la délivrance de l’autorisation d’exploitation à la présentation du plan de construction rectificatif dudit local.

Le quotidien Al Akhbar rapporte que les services du plan de la commune ont refusé, eux aussi, de délivrer le plan modifié à cause, justement, de cette infraction à l’urbanisme. Ce dossier épineux révèle que certains jouent, dans les coulisses, le rôle de médiateurs entre la société turque et les autorités locales dans le but de retarder la fermeture du magasin BIM. Une manœuvre qui vise à trouver une solution à l’infraction que les autorités tardent à présenter aux services compétents, alors que des dizaines de dossiers similaires ont été rapidement soumis à la justice. 

Cette affaire a, de même, révélé l’existence de dizaines d’infractions à l’urbanisme dans la ville, infractions commises par des personnalités influentes et des investisseurs. Sauf que ces derniers ont bénéficié de dérogations exceptionnelles et que leurs dossiers ont été classés par les autorités locales pour des raisons inconnues. C’est ce qui a poussé plusieurs commerçants à dénoncer ce clientélisme et à demander l’ouverture d’une enquête sur ces infractions avérées qui ne sont pas sanctionnées.

Par Hassan Benadad
Le 26/10/2020 à 19h54