Béni Makada: Les salafistes veulent imposer leur loi

Le360

Revue de presseKiosque360. Les violents affrontements survenus, samedi dernier, entre notamment des islamistes radicaux et la police au quartier Béni Mekada à Tanger, suscitent de vives inquiétudes.

Le 18/03/2014 à 23h57

Les violents affrontements survenus, samedi dernier, entre notamment des islamistes et la police au quartier Béni Mekada à Tanger, a aggravé la crainte que cette confrontation se reproduise dans une ville où le radicalisme salafiste dérape souvent. Al Ahdath Al Maghribiya, dans son numéro de ce mercredi 19 mars, nous apprend "qu'une grande partie de ces islamistes est composée de commerçants ambulants" qu'on retrouve notamment dans les rues du quartier Béni Makada. Le quotidien relève que plusieurs d'entre eux "n'adhèrent pas à des structures (organisées), alors que d'autres agissent en tant qu'individus. Ces radicaux occupent les espaces publics et défient les autorités. Certains profitent de la situation en s'adonnant au trafic de drogue". Et d'ajouter que ces "islamistes salafistes ont organisé une manifestation de protestation, lundi soir, sur la place Tafilalte de Tanger. S'exprimant au nom de la commission conjointe de défense des détenus islamistes, ils ont réclamé la libération d'un islamiste arrêté lors des affrontements avec les forces de l'ordre" où la police a tiré des balles pour se soustraire de la violence.

Toujours à Tanger, le journal Annass évoque un autre cas de violence à "Casabarata". Le quotidien avance que "le parquet a décidé, lundi, de poursuivre onze personnes en état d'arrestation après les incidents du marché informel de "Casabarata où la police était intervenue pour arrêter un mis en cause dans un trafic de drogue". "Les manifestants n'ont pas apprécié ce coup de filet policier. Parmi les prévenus, figure un militant de l'Association Al Adl Oua Al Ihssane. Trois femmes et un mineur ont pour leur part été libérés", selon Annass. "Les prévenus vont être présentés le 1er avril devant un juge d'instruction en vue d'approfondir l'enquête. Ils été déférés sous l'accusation de désobéissance, d'entraves à l'exercice d'un service public et d'atteinte à un agent d'autorité dans l'exercice de ses fonctions", relève le journal.

Casabarata et Béni Makada, deux quartiers où les islamistes radicaux ne veulent qu'appliquer leur propre loi. A Béni Makada, police et élus sont confrontés à la désobéissance. A chaque fois qu'une intervention des éléments des forces de l'ordre ait lieu, ils font l'objet d'attaques, au risque de perdre leur vie. D'où l'urgence d'installer et de maintenir l'ordre pour rassurer la population.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 18/03/2014 à 23h57