Azrou: tout sur la jeune "Caïd" en treillis

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Revue de presseKiosque360. Elle s’appelle Chaimae Chahbaoui, elle a 27 ans et entame à peine sa deuxième année en tant qu'agent d’autorité locale. Pourtant, la Caïd d’Azrou est déjà une vedette sur les réseaux sociaux. Les précisions d’Al Akhbar.

Le 14/08/2017 à 09h44

Sur les réseaux sociaux, on ne parle plus que d’elle. Mais qui est, finalement, cette «Caïd» en treillis qu'on voit en pleine action, notamment sur les photos qui inondent Facebook et Twitter? Le quotidien Al Akhbar tente de nous éclairer dans son édition du lundi 14 août.

L’agent d’autorité en question a été affecté au deuxième arrondissement de la ville d’Azrou il y a un peu un plus d’une année, rapporte le journal. Chaimae Chahbaoui est fraîchement diplômée de l’Ecole de perfectionnement des cadres du ministère de l’Intérieur de Kénitra. Agée de 27 ans à peine, elle s’est illustrée par une sortie musclée où, escortée d’éléments des forces de l’ordre et de cadres du ministère de l’Intérieur, elle a entrepris de libérer les rues de cette petite ville du Moyen Atlas des marchants ambulants et autres commerces et cafés qui empiétaient sur le domaine public.

Cette campagne de lutte contre l’occupation illégale du domaine public, initiée au milieu de la semaine dernière, a été largement commentée sur les réseaux sociaux, les internautes ayant émis le souhait de voir apparaître une Chaimae Chahbaoui dans toutes les villes et communes du royaume.

En réalité, affirme le journal, cette campagne de libération du domaine public n’est pas une initiative propre à la jeune "Caïd". En effet, souligne le quotidien, il y a de cela quelques jours, le gouverneur de la province d’Ifrane avait convoqué toutes les parties concernées par l’occupation du domaine public, notamment le domaine communal, pour plancher sur ce problème. Cette convocation est d'ailleurs intervenue après plusieurs plaintes déposées par les habitants de la ville d’Azrou et maintes requêtes soumises aux autorités par des associations de la société civile dénonçant l’empiètement démesuré des commerces, cafés et vendeurs ambulants sur les trottoirs et ruelles de la ville.

Les auteurs de ces plaintes et requêtes ont mis l’accent sur l’anarchie qui règne dans la ville, au point que certaines rues sont complètement bloquées, interdisant l’accès des riverains à leur domicile. Les autorités de la province ont commencé par envoyer des avertissements aux commerces et cafés concernés, en vain. Les autorités locales de la petite ville ont alors décidé de descendre en force dans les rues pour faire appliquer la loi. Et elles n’y sont pas allées avec le dos de la cuillère. En effet, les marchandises exposées sur la voie publique, le mobilier des cafés disposé sur les trottoirs et autre matériel obstruant la voie publique ont été confisqués et envoyés à la fourrière, comme le prévoit la loi. 

Selon le journal, cette campagne musclée n’a pas manqué de faire des mécontents. C’est notamment le cas d’un cafetier qui a menacé de faire intervenir une connaissance haut placée. Mais il s’est avéré qu’il ne possédait pas même de licence d’exploitation pour son café.

Par Amyne Asmlal
Le 14/08/2017 à 09h44