Attentats de Barcelone: le BCIJ interroge, à M'rirt, des proches des terroristes

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Revue de presseKiosque360. Au Maroc, comme en Espagne, les investigations continuent avec les parents du commando des 11 Daéchiens qui ont ensanglanté Barcelone et sa région le 17 août dernier. Des proches de certains terroristes auraient été interrogés par le BCIJ marocain à M'rirt, dans la région de Khénifra.

Le 17/09/2017 à 23h22

Un mois après les attentats du 17 août dernier à Barcelone, les enquêteurs marocains et espagnols interrogent toujours les proches et parents des 11 terroristes d’origine marocaine impliqués dans les attentats de Barcelone.

D’après le quotidien Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce lundi 18 septembre, le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) aurait interrogé, dans la localité de M'rirt dans le Moyen Atlas, des proches de Younès Abouyaacoub, le cerveau des attentats de Barcelone, et de son bras droit, Mohamed Hichamy. D’autres interrogatoires auraient également eu lieu à Aghbala (région de Béni Mellal-Khénifra) et ont concerné des proches ou des connaissances des présumés terroristes, particulièrement les frères Oukabir, à savoir Moussa Oukabir (tué) et Driss Oukabir (emprisonné à Barcelone).

Akhbar Al Yaoum précise que le BCIJ a interrogé Youssef Abouyaacoub résidant marocain à Ripoll, d’où sont originaires les auteurs de l’attentat de Barcelone, et qui se trouvait au moment des attentats à M'rirt, en vacances avec sa fille et son épouse. Il aurait affirmé avoir été plutôt surpris par l’implication de ces jeunes dans les attentats, surtout Younès et Hussein Abouyaacoub, qu’il connaissait très bien, car leurs parents étaient ses voisins de longue date à Ripoll. Il a précisé n'être en rien impliqué dans ces actes, ni de près ni de loin.

De l’autre côté de la rive méditerranéenne, la police espagnole continue ses investigations sur les 11 terroristes avec certains de leurs proches résidant à Ripoll. Selon le quotidien arabophone, ces derniers auraient demandé à leurs parents établis à Aghbala et M'rirt de ne plus les contacter par téléphone, le temps que durera l’enquête. Ils justifient cette mesure par leur volonté d’éviter toute mauvaise interprétation des propos échangés de part et d’autre, d'autant que leurs téléphones sont placés sous écoute par les services de sécurité espagnols.

Par ailleurs, les familles des sept terroristes tués auraient demandé, selon le quotidien espagnol La Razon, la restitution des dépouilles de leurs fils en vue de les enterrer au Maroc. Demande à laquelle la police barcelonaise aurait opposé une fin de non-recevoir, arguant qu’elle gardait encore les cadavres à la morgue pour les besoins de l’enquête (nature des explosifs utilisés et autres), à la demande des autorités judiciaires catalanes.

Par Mohammed Ould Boah
Le 17/09/2017 à 23h22