Assassinat de Merdas: le temps des aveux

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Revue de presseKiosque360. Grands rebondissements dans l’affaire de l’assassinat du député Abdellatif Merdas. Le neveu de l’accusé principal, arrêté pour complicité de meurtre, a révélé les détails du crime, compromettant davantage son oncle qui continue de nier. Les détails.

Le 06/12/2017 à 00h28

Serait-ce la fin du mystère qui a si longtemps entouré l’assassinat du député UC Abdellatif Merdas, abattu par balle devant sa villa à Casablanca, en mars dernier? En effet, des aveux de taille ont été faits, lors de l’audience qui s’est tenue lundi dernier, par Hamza M., neveu de l’accusé principal, arrêté dans le cadre de la même affaire pour complicité de meurtre, rapportent Al Ahdath et Assabah dans les numéros en kiosque ce mercredi 6 décembre.

Ainsi, affirme Al Ahdath, Hamza M. a avoué que son oncle, Hicham M., accusé principal et présumé amant de la veuve de Merdas, avait bel et bien tiré sur le député alors qu'il se trouvait devant son domicile du quartier California. Arrêté pour complicité de meurtre, Hamza M. affirme ne pas avoir été mis au courant des plans meurtriers de son oncle, précisant qu’il n’avait fait que conduire la voiture qu’il lui avait demandé de louer.

Assabah revient sur la chronologie des faits. Reprenant le récit de Hamza M., le quotidien rapporte que tout a commencé le soir du 7 mars, quand l’accusé principal lui a demandé d’aller louer une voiture neuve auprès d'une agence et de le rejoindre ensuite. Sur la banquette arrière de la voiture louée, l'homme a déposé un sac noir contenant un fusil de chasse, tout en déclarant à son neveu qu’il comptait inviter des amis à une partie de chasse. Mais, alors qu'ils étaient installés dans le véhicule, l'oncle a reçu un appel téléphonique. Il a alors demandé à son neveu de démarrer pour suivre une voiture noire qui venait de les dépasser, tout en s'emparant de son fusil. Et c’est avec le sourire qu’il a annoncé à son neveu qu’il comptait faire peur à «un ami», avant de pointer le canon à travers la vitre et de tirer plusieurs balles.

Le mis en cause a rejeté cette version des faits et affirme être resté jusqu’à 18h30 au siège de la commune, le jour du crime, écrit Assabah. Même confronté aux 98 conversations téléphoniques qu’il avait eues, le jour du drame, avec la veuve de Merdas, il a persisté à tout nier.

Pour ce qui est de sa relation avec la veuve de Merdas, arrêtée également pour complicité de meurtre, il a déclaré, rapporte Assabah, qu’elle n'était jamais qu'une voisine et amie.

Al Ahdath ajoute, pour sa part, que la défense des accusés a requis la traduction de l’expertise technique de l’arme du crime, rédigée en français, ainsi que la convocation des deux experts qui l’ont effectuée, au vu de certains paradoxes.

Par Zineb El Ouilani
Le 06/12/2017 à 00h28