Anas Doukkali augmente le prix de 14 médicaments

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Revue de presseKiosque360. Cédant à la pression du lobby de l’industrie pharmaceutique, le ministre de la Santé, Anas Doukkali, a approuvé la hausse du prix de 14 médicaments.

Le 16/06/2019 à 22h32

En février dernier, le ministère de la Santé a annoncé la baisse du prix de 319 médicaments. La tutelle a alors expliqué cette décision par son intention de poursuivre la mise en œuvre de la politique du médicament visant à permettre un accès équitable à des traitements de qualité, à des prix convenables, à tous.

Quatre mois plus tard, le département de la Santé vient de faire exactement le contraire. À en croire la quotidien arabophone Al Akhbar, dans son édition de ce lundi 17 juin, le ministre de la Santé, Anas Doukkali, aurait cédé à la pression des sociétés pharmaceutiques étrangères et approuvé la hausse du prix de 14 médicaments.

“Un arrêté du ministre de la Santé Anas Doukkali a prévu des augmentations allant de 10 à 150 DH. Ces hausses concernent des médicaments dont le stock est épuisé et qui n’ont pas de génériques. Cette augmentation montre que le ministère de tutelle s’est plié à la demande du lobby de l’industrie pharmaceutique, qui a menacé de cesser d’approvisionner le marché national au cas où la marge des bénéficies resterait maigre”, écrit le média casablancais.

Une source au sein du ministère, contactée par Al Akhbar, avance que les prémisses de cette hausse sont apparues lorsqu’une pénurie de médicaments a été provoquée par les sociétés pharmaceutiques pour mettre la pression sur le ministre, qui s’est aussitôt incliné.

Toujours selon la même source, Anas Doukkali a annoncé cette hausse lors des vacances de l'Aid Al Fitr en espérant qu’elle passerait inaperçue. Al Akhbar ajoute que la principale bénéficiaire de cette hausse est une société marocaine, filiale d’un géant pharmaceutique français, et que le citoyen marocain reste le grand perdant.

Le journal rappelle qu’un parlementaire du parti de l’Istiqlal avait prévenu Anas Doukkali et lui avait conseillé de ne pas se soumettre à la pression du lobby de l’industrie pharmaceutique.

Par Khalil Ibrahimi
Le 16/06/2019 à 22h32