Al Hoceima: un président de commune se rend de son plein gré à la gendarmerie, voici pourquoi

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Revue de presseKiosque360. Le président de la commune d’Ajdir, dans la province d’Al Hoceima, s’est rendu de son plein gré, en fin de semaine dernière, à la brigade de gendarmerie royale de la ville qui l’a écroué. Le pourquoi de cette décision et les détails de son affaire dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 07/03/2022 à 19h03

C’est tellement rare qu’un responsable recherché décide de coopérer avec les autorités compétentes et de se rendre de son plein gré chez les enquêteurs. Le président de la commune urbaine d’Ajdir, dans la province d’Al Hoceima, en a décidé ainsi. En effet, dès qu’il a appris que la Cour d’appel d’Al Hoceima avait ordonné au parquet compétent de lancer un mandat d’arrêt à l’échelle nationale à son encontre, il s’est rendu de son plein gré à la brigade de gendarmerie.

Celle-ci enquête sur une affaire de faux et usage de faux dans laquelle il est impliqué et désormais poursuivi en état de détention, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 8 mars. Et de préciser que le président mis en cause aurait pris cette décision de se rendre parce qu'il savait que l’étau allait se resserrer autour de lui. Quoi qu’il en soit, l’affaire dans laquelle il est impliqué n’a pas encore livré tous ses secrets.

D’après les sources du quotidien, le président de la commune et un architecte topographe seraient accusés de falsification et de faux et usage de faux dans l’affaire de spoliation d’un bien immobilier appartenant à une famille très connue dans la commune de Aït Youssef Ou Ali, dans la même province. Dans sa plainte, cette famille accuse le président de la commune d’Ajdir, un architecte topographe, deux Adouls, des personnes influentes de la région et d’autres pour délit de faux témoignage. Tout ce réseau avait agi et manœuvré pour falsifier la propriété du bien immobilier en question.

Du côté de l’avocat de la défense du président mis en cause, indiquent les mêmes sources, l’affaire serait dictée par des règlements de comptes politiques dans le but d’influencer le cours des événements et le circuit de la justice. Et d’ajouter qu’il tiendrait une conférence de presse dans ce sens pour expliquer les tenants et aboutissants de cette affaire. Et pourtant, souligne enfin le quotidien, la décision de la justice était basée sur des preuves irréfutables. 

Par Mohamed Younsi
Le 07/03/2022 à 19h03