Al Hoceïma: retour sur une journée de violences

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Revue de presseKiosque360. Dimanche 26 mars, la région d’Al Hoceima a été le théâtre de graves incidents. Des manifestants s’en sont violemment pris aux forces de l’ordre qui étaient intervenues pour disperser une marche. Retour sur une journée de violences.

Le 28/03/2017 à 00h00

Plusieurs dizaines de blessés dont au moins six sont dans un état grave, quatre voitures et un bus de la police incendiés, plus de 14 arrestations... Le journal Assabah revient, dans son édition de ce mardi 28 mars, sur les graves événements qui se sont déroulés dans la petite ville d’Imzouren, près d’Al Hoceima.

Assabah, qui parle d’une prise en otages des populations du Rif par quelques groupuscules mus par des fins inavouées, affirme que les dégâts ont été énormes dans les rangs des forces de l’ordre. Quand les policiers se sont repliés dans une résidence de la DGSN, les manifestants ont incendié ladite résidence, obligeant les membres des forces de l’ordre à sauter des toits. Par ailleurs, les manifestants ont empêché les ambulances d'évacuer les blessés qui ont, heureusement, pu compter sur le civisme de quelques citoyens.Assabah parle d’au moins 40 blessés dans les rangs de la police.

Al Akhbar se fait l’écho des mêmes tristes événements qui ont eu lieu entre les localités de Béni Bouayyach et Imzouren, quand les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser une marche d’élèves du lycée Moulay Ismaïl vers Al Hoceima. Le journal précise cependant que, loin d'être une simple marche de revendications estudiantines, cette manifestation était un appel à la solidarité avec un prisonnier condamné à 12 ans de prison. La marche a dégénéré à Imzouren, quand des hordes de jeunes de la région ont rejoint la manifestation.Al Ahdath, qui dispose d’un correspondant sur place, parle de 110 blessés parmi les forces de l’ordre.

Pour sa part, Al Massae annonce que les services de sécurité ont arrêté 13 individus impliqués dans ces événements, tandis que des blessés parmi les manifestants ont renoncé à se rendre aux urgences de peur d’être appréhendés.Al Massae rappelle qu’un jour plus tôt, soit le samedi 23 mars, la Place 3 Mars d'Al Hoceima avait abrité une grande manifestation qui s’était déroulée sans le moindre heurt.

Par Zineb El Ouilani
Le 28/03/2017 à 00h00