Affaires islamiques: des limogeages à cause d’une édition du Saint Coran défectueuse

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Revue de presseKiosque360. Le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Taoufiq, a procédé dernièrement à un vaste changement à la tête de plusieurs directions suite à l’édition de 50.000 exemplaires du Saint Coran, jugés défectueux. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 06/10/2022 à 21h17

Des dysfonctionnements au sein du ministère des Habous et des affaires islamiques, à la direction chargée de l’impression des exemplaires du Saint Coran, ont a été à l’origine d’un grand chamboulement.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 7 octobre, que le ministre Ahmed Taoufiq a procédé, ces deux derniers jours, à un vaste changement à la tête des directions de son département. Selon certaines sources, cette vague de limogeages va toucher d’autres responsables qui ont été jugés incompétents ou qui ont longtemps occupé les mêmes postes.

En attendant de faire la corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes, le ministère a confié la direction du Saint Coran à l’un de ses cadres sachant que ces changements ont concerné, également, les directeurs respectifs des Habous, de l’enseignement traditionnel, des affaires islamiques ainsi que l’inspecteur général. Ce chamboulement en série a été provoqué par des carences dans l’impression de 50.000 exemplaires destinés aux malvoyants.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que la totalité de cette édition a été retirée des délégations régionales du ministère dans le but de procéder à sa destruction. Les contrôleurs ont relevé la mauvaise qualité du papier ainsi que de nombreuses fautes dans les 50.000 exemplaires édités. Les mêmes sources indiquent que plusieurs dysfonctionnements ont émaillé cette opération à commencer par l’octroi du marché à une imprimerie privée alors que le ministère dispose de sa propre imprimerie dédiée à l’édition du Saint Coran.

Encore faut-il ajouter que l’impression de ces exemplaires a été effectuée avec une telle rapidité qu’elle n’a pas laissé le temps nécessaire à la commission chargée de la révision de faire son travail. Les mêmes sources indiquent que l’imprimerie qui a remporté ce marché ne respecte pas le principe de la concurrence. Normal que les personnes chargées de la révision aient dénombré un nombre incalculable de fautes dans ces exemplaires, sans oublier la mauvaise qualité du papier utilisé dans l’impression.

Par Hassan Benadad
Le 06/10/2022 à 21h17