Affaire ONDA: Benallou retrouvera sa liberté dans une semaine

Abdelhanine Benallou, ancien DG de l'ONDA.

Abdelhanine Benallou, ancien DG de l'ONDA. . Brahim Taougar - Le360

Plus que quelques jours avant que Abdelhanine Benallou, l'ancien directeur général de l'Office national des aéroports (ONDA) ne sorte de prison où il croupit depuis bientôt cinq ans. Retour sur cette affaire judiciaire qui a défrayé la chronique pendant des années.

Le 03/02/2017 à 11h55

Les cinq années d'incarcération de Abdelhanine Benallou, ex-directeur général de l'Office national des aéroports toucheront à leur fin mercredi prochain, 8 février 2017. C’est ce que confirme à Le360, une source auprès de la défense de l’ancien patron de l'ONDA.

De la même source, nous apprenons que le dossier est toujours en examen devant la Cour de cassation.Rappelons que le 11 mars 2015, au terme d’une procédure qui avait démarré le 11 juillet 2013, la chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca avait confirmé la peine de cinq ans de prison rendue en première instance contre l'ancien DG de l'ONDA.

Toutefois, la Cour avait requalifié les faits et l'inculpation pour trafic d’influence n’avait pas été retenue. En revanche, Abdelhanine Benallou a été condamné pour «crime de détournement et de dilapidation de deniers publics et pour faux et usage de faux».

A l’amende fixée à 50.000 dirhams en première instance, sont venues s’ajouter des indemnités évaluées à 18 millions de dirhams à verser au Trésor public. Un comble pour les avocats de la défense puisque dans ce dossier, aucune partie civile ne s’était constituée!

La cour d’appel avait également décidé la levée de la saisie des biens de l’épouse de Abdelhanine Benallou.

C'est le rapport de la Cour des comptes de 2008 qui, mettant le feu aux poutres, se trouve à l’origine de cette affaire. C’est d'ailleurs sur ce document que la justice s’est basée pour porter ses accusations à l’encontre de Abdelhanine Benallou et de son ancien directeur de cabinet, Ahmed Amine Berkallil.

Ce dernier avait été condamné «pour falsification de documents comportant des faits erronés dont il a fait usage» par la Cour d’appel qui avait confirmé la peine de cinq ans de prison prononcée en première instance.

Rappelons enfin que dans son rapport 2008, la Cour des comptes avait relevé un certain nombre de dysfonctionnements en matière de paie (manipulation informatique ou majoration irrégulière de la prime d’encadrement, avancement irrégulier), sur le plan de la procédure d'octroi des marchés publics (comme par exemple, la construction du terminal 2 à l'aéroport Mohammed V à Casablanca qui avait fait l’objet de plusieurs marchés accordés à la même entreprise).

Par Imane Azmi
Le 03/02/2017 à 11h55