Affaire Mohcine Fikri: de nouvelles révélations

Le360

Revue de presseKiosque360. Lors de l'instruction de l'affaire Mohcine Fikri, les employés de la société de gestion des déchets ont affirmé avoir effectué trois opérations de destruction de produits de la pêche au niveau du port d'Al Hoceima, avant celle qui a été marquée par le décès du poissonnier.

Le 11/12/2016 à 22h07

L’enquête sur le décès de Mohcine Fikri n’a toujours pas révélé tous ses secrets. Al Massae, dans son édition du lundi 12 décembre, apporte ainsi de nouvelles révélations qui ont été faites dans le cadre de l’instruction de l’affaire du poissonnier d’Al Hoceima.

Des employés de la société en charge de la gestion des déchets, accusés dans ladite affaire, ont assuré au juge d’instruction, lors des interrogatoires, qu’ils avaient déjà effectué trois opérations de destruction de produits de la pêche dans le parking de la délégation de police d’Al Hoceima. Ils ont affirmé que ces opérations avaient précédé celle qui a connu le tragique décès de Mohcine Fikri, de même qu'ils ont nié avoir actionné le levier de broyage qui se trouve à l’arrière du camion et a causé la mort du poissonier.

De son côté, le chef du service de la médecine vétérinaire du port d’Al Hoceima a assuré, dans ses déclarations devant le juge d’instruction, qu’il n’avait fait qu’appliquer la procédure de lutte contre la pêche illicite, dans le cadre de la réglementation nationale.

Selon les éléments dont dispose le quotidien Al Massae, le délégué de la Pêche maritime et le représentant de l’Office national de la sécurité alimentaire auraient rejeté la charge de faux et usages de faux dont ils sont accusés, estimant avoir rempli leur rôle selon les procédures réglementaires.

Al Massae assure que plus de 160 auxiliaires de contrôle relevant des dix-huit délégations de pêche du royaume ont signé une pétition affirmant que la procédure réglementaire appliquée par les fonctionnaires du service de la pêche impliqués dans l’affaire Mohcine Fikri était une procédure légale et courante.

Par ailleurs, le syndicat du personnel de la Pêche maritime a décidé de lutter contre les accusations touchant ses affiliés, qui n’ont fait qu’appliquer la procédure réglementaire.Le syndicat compte également appeler à la révision de l’arsenal juridique afin d'assurer une protection «légale» aux contrôleurs dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions de contrôle, saisie et destruction des marchandises.

Par Khalil Ibrahimi
Le 11/12/2016 à 22h07