Affaire de détournement de fonds publics à Tiznit: les détails du verdict

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Revue de presseKiosque360. La chambre criminelle près la Cour d'appel de Marrakech chargée des crimes financiers vient de rendre son verdict dans l’affaire de détournement des fonds publics par un commissaire principal à Agadir et la directrice d'une agence bancaire à Tiznit. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 13/05/2022 à 22h06

Le rideau vient de tomber sur le procès en première instance du commissaire principal qui exerçait à la wilaya de police d’Agadir et la directrice d'une agence bancaire à Tiznit, impliqués dans le détournement de fonds publics.

Jeudi, la chambre criminelle près la Cour d'appel de Marrakech chargée des crimes financiers a condamné «le commissaire principal à une peine de huit ans de réclusion criminelle, assortie d’une amende de 40.000 dirhams, alors que sa complice, qui dirigeait l’agence bancaire, s’est vue infliger une peine de trois ans de prison ferme et une amende de 5.000 dirhams».

Les deux accusés étaient poursuivis, chacun en ce qui le concerne, en état de détention pour «détournement de fonds publics, de corruption et d'extorsion», rappelle le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 14 et 15 mai.

Dans le volet civil de cette affaire, qui avait tenu en haleine l’opinion publique nationale, les deux accusés ont été également condamnés «à restituer la somme détournée, qui s’élève à plus de 2.6 millions de dirhams ainsi que le paiement solidaire de 260.000 dirhams de dommages et intérêts au profit de l'institution bancaire».

Cette affaire, rappellent les sources du quotidien, avait éclaté en mars dernier lorsque les éléments du bureau national de lutte contre la délinquance économique et financière, relevant de la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), avaient arrêté les deux personnes.

L’enquête ouverte alors a permis de révéler les montants détournés, les manœuvres effectuées dans ce sens et la relation extraconjugale liant le commissaire principal à la directrice de l’agence qui faisait l’objet d'extorsion de sa part. Déférés devant le parquet général compétent à Marrakech le 26 mars, ce dernier a décidé de les poursuivre en état de détention pour les chefs d’accusation retenus contre chacun d’eux, rappellent encore les sources du quotidien.

Par Mohamed Younsi
Le 13/05/2022 à 22h06