Acquittement du directeur d’école accusé d'avoir harcelé la mère d'une élève

mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. Le directeur d’une école primaire de Tinghir, accusé, en septembre dernier, de harcèlement sexuel sur la mère d’une écolière, a été blanchi par la justice. Le ministère de l’Éducation l’avait pourtant suspendu, jugeant son comportement contraire à la déontologie de la profession.

Le 23/10/2017 à 08h28

Accusé de harcèlement sexuel par une mère à laquelle il avait demandé, pour accepter d'inscrire son enfant dans son établissement, de prendre un café en sa compagnie, le directeur d’une école primaire de Tinghir a été acquitté par le tribunal de première instance de la ville pour manque de preuves, nous apprend Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce lundi 23 octobre.

L’affaire avait, dès la rentrée scolaire, fait un tollé sur les réseaux sociaux qui avaient largement relayé l'histoire de cette mère, femme d’un militaire en service au Sahara, qui vivait jusque-là à Guelmim. Fraîchement arrivée à Tinghir, elle a voulu inscrire sa fille à l’école. Or, le directeur de l'établissement scolaire auquel elle s'était adressé lui a répondu par un refus, prétextant un manque de places. Mais, apparemment, il lui aurait fait comprendre qu'un café en sa compagnie pourrait le faire changer d'avis. Ce à quoi la femme a rétorqué qu’elle était mariée et incapable de trahir la confiance de son mari, en poste au Sahara. Et le directeur de répliquer alors: «On est tous mariés et Dieu est Clément et Miséricordieux». 

La conversation, d’une durée de 3 minutes, a été enregistrée par la mère de l’enfant sur son téléphone portable et présentée comme preuve de harcèlement sexuel à la justice, qui a cependant estimé que cette conversation ne comportait aucun terme à connotation sexuelle ou criminelle. L'invitation à prendre un café, que la femme du militaire voit comme une incitation à la débauche à peine masquée, n'a pas été considérée par la justice comme relevant d'une quelconque forme de harcèlement sexuel, précise Akhbar Al Yaoum.

Rappelons que le directeur avait été provisoirement suspendu suite à un conseil disciplinaire tenu à la Direction provinciale du ministère de l’Éducation nationale, à Ouarzazate, en attendant le verdict de la justice. Le conseil avait estimé que le comportement du directeur était contraire à l’éthique et nuisible à la réputation des établissements scolaires. 

Par Zineb El Ouilani
Le 23/10/2017 à 08h28