A Tanger, les salons de massage défient le coronavirus

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Revue de presseKiosque360. A Tanger, les centres de soins et de massage continuent d’exercer, violant ainsi les consignes de sécurité établies par le ministère de l’Intérieur. L’interdiction de rassemblements dans les discothèques, bars et cafés à chicha n’a pas eu l’effet dissuasif escompté.

Le 16/03/2020 à 20h46

Plusieurs observateurs dénoncent le laxisme des autorités locales de Tanger dans la gestion de la crise sanitaire que traverse la ville. En effet, de nombreux salons de massage ayant pignon sur rue continuent d’exercer en toute impunité, nous apprend le quotidien arabophone Assabah dans son édition de ce mardi 17 mars. Pire, certaines enseignes ont été exclues de la décision de gel général d’activités susceptibles de rassembler un grand nombre de personnes dans des espaces confinés. Une décision prise dans le cadre du dispositif national enclenché pour réduire les facteurs d’exposition au Coronavirus.

Or, beaucoup de salons de massage continuent de proposer des séances à leurs clients, violant ainsi les consignes de sécurité établies par le ministère de l’Intérieur. L’interdiction de rassemblements dans les discothèques, bars et cafés à chicha ne semble donc pas avoir l’effet dissuasif espéré. 

Malgré l’augmentation du nombre de cas confirmés de virus Covid-19 au Maroc, plusieurs enseignes continuent d’accueillir des clients au sein de leurs centres de soins, particulièrement dans les quartiers de la 4ème zone administrative de la ville de Tanger. Pourtant, une commission composée de membres des forces de l’ordre et d'équipes de sûreté a mené, dimanche dernier, une campagne ciblant des bars à chicha restés ouverts dans le centre-ville. Les perquisitions menées par les autorités locales ont débouché, entre autres, sur la saisie d’une quantité importante de tabac à narguilé. 

Les forces de l'ordre ont également pu rédiger, à l'encontre des gérants de magasins, des rapports d’enquêtes menées sous la supervision de la présidence du ministère public, qui a exigé une mise au point avant de décréter un renvoi devant le tribunal. 

Dans la ville du Détroit, c'est désormais un étrange calme qui succède à une semaine frénétique de ruée vers les grandes surfaces.

Par Maya Zidoune
Le 16/03/2020 à 20h46