Voici ce que devient le procès de Saïd Chaou aux Pays-Bas

Said Chaou.

Said Chaou. . DR

Même si la justice s'est prononcée contre son extradition au Maroc, le procès pour trafic d'armes de Saïd Chaou est toujours en cours, nous informent des sources judiciaires néerlandaises.

Le 23/02/2018 à 17h38

Extradition ou pas vers le Maroc, le procès de Saïd Chaou, accusé de trafic international d’armes, est toujours de mise aux Pays-Bas. C’est ce que nous affirment des sources judiciaires néerlandaises. On le sait désormais: la Justice de ce pays a refusé d’accéder à la demande marocaine d’extrader ce rifain ayant subitement fait fortune là-bas avant de revenir au royaume où il est tout aussi rapidement devenu parlementaire avant de se voir accusé de trafic de cannabis, de fuir le pays et, juste après, de se muer en agitateur, notamment, des événements d’Al Hoceima.

Même si libre de ses mouvement et qu’il n’a plus a porter le bracelet électronique auquel il a été condamné, Saïd Chaou fait toujours l’objet d’un procès, intenté par le gouvernement néerlandais. Décembre 2017 le tribunal a décidé d’examiner ce dossier de manière apporfondie avant de prononcer son jugement, qui ne devra pas tarder à tomber. «Il s'agit d'un grand procès impliquant un réseau transnational dont Saïd Chaou», nous affirment nos sources.

Rappelons que les autorités néerlandaises vont également faire appel contre la décision du tribunal de Zelande Ouest Brabant (sud des Pays Bas) de ne pas extrader Chaou vers le Maroc, alors qu'il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour trafic de stupéfiants. «Le ministre néerlandais de la Justice et de la sécurité et le procureur général examinent actuellement le jugement du tribunal en vue d’un pourvoi en cassation», a indiqué à la MAP l’ambassadeur des Pays Bas à Rabat, Désirée Bonis. Le ministère néerlandais de la Sécurité et de la Justice avait annoncé, le 29 juin 2017 dernier, avoir arrêté cet individu qui fait l’objet de deux mandats d’arrêt internationaux pour association de malfaiteurs et trafic international de stupéfiants. Mais comme pour de précédantes affaires, Chaou arrive toujours à passer entre les filets.

Par Tarik Qattab
Le 23/02/2018 à 17h38