Vidéo. Zone de libre échange en Afrique: quels enjeux pour le Maroc?

Le360

Le 07/07/2019 à 11h30

VidéoA Niamey, l'accord pour une Zone de libre-échange (ZLEC) en Afrique, dont le mécanisme de mise en oeuvre est examiné ce dimanche, lors du 12e sommet exceptionnel de l'Union africaine (UA), préserve tous les droits du Maroc au sujet de sa souveraineté sur ses provinces sahariennes. Explications.

De l'avis du gouvernement, par la voix de son porte-parole, Mustapha El Khalfi, le Maroc n'a aucune crainte à se faire. "Le Royaume a été l'un des premiers pays africains -parmi les 22- à avoir signé et ratifié cet accord. Il a accompagné sa signature par une note explicative claire et précise", affirme El Khalfi pour Le360.

"Il est écrit dans cette note, souligne-t-il, que la signature par le Maroc de cet accord ne peut aucunement être interprétée, ni de près ni de loin, ni de fait et ni d'une quelconque réalité, qu'il s'agirait d'une reconnaissance de la part du Royaume d'une entité fantoche".

"Le gouvernement vient de confirmer cette position, jeudi dernier, lors de sa réunion hebdomadaire en adoptant le projet de loi 47/19 relatif au Parlement africain", a également précisé ce responsable gouvernemental.

De son côté, le politologue Moussaoui Ajlaoui qualifie la ZLEC de "projet ambitieux". "Les pays africains, a-t-il indiqué, veulent porter le volume des échanges inter-africains, qui est actuellement de 15% à quelques 60% à l'horizon 2022".

Pour ce politologue, "le Maroc, depuis le message royal en 2016, et son retour au sein de l'UA en 2017, a insisté sur son ferme et inébranlable principe selon lequel il n'existe aucune reconnaissance de cette entité [le polisario, Ndlr] dont la reconnaissance en Afrique s'effrite".

Moussaoui Ajlaoui a également émis cette remarque: cette entité fantoche est démunie d'une terre et d'une souveraineté, soit deux principales composantes d'un Etat.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 07/07/2019 à 11h30