Vidéo. Sahara: la réprobation internationale s’intensifie contre l’enrôlement des enfants-soldats par le Polisario

Dans les camps de Tindouf, les enfants ne vont pas à l'école, mais sont enrôlés dans les milices du Polisario.

Dans les camps de Tindouf, les enfants ne vont pas à l'école, mais sont enrôlés dans les milices du Polisario. . DR

S’il manque encore une preuve pour convaincre ceux qui ne veulent toujours pas croire aux crimes abjects commis par le Polisario, la voici. Celle de la scandaleuse exploitation des enfants des camps de Tindouf, entraînés au maniement des armes et autres techniques de guerre.

Le 13/01/2021 à 14h19

Une vidéo récemment publiée par le site algargarat.com sur sa page facebook, où l’on voit clairement une ribambelle d’enfants, à peine la dizaine d’années révolues, subir une rude formation militaire sous les ordres de militaires séparatistes et algériens, continue de faire réagir les organisations de défense des droits humains.

Dernier en date, le Centre européen pour la paix et la résolution des conflits s’est offusqué de ladite vidéo selon laquelle «ce sont des enfants de la région de Tindouf endoctrinés qui s’entraînent au tir avec des armes». Et d’ajouter qu’«au moins 100 enfants sahraouis auraient été transportés dans des champs de mine par le Front Polisario, ce dernier étant connu pour l’enrôlement d’enfants-soldats. Leur recrutement commence dès l’âge de 10 ans. Les enfants-soldats sont instrumentalisés en machines de guerre qui exécutent jusqu’à parents et amis».

Cette séquence vidéo, dont le contenu est d’ailleurs confirmé par de nombreuses photos où le Polisario n’hésite pas à faire parader des enfants armés et en tenue militaire, vient également de susciter la colère d’une organisation internationale des droits humains basée aux USA, et généralement consultée par l’ONU. Selon le site libe.ma, dans un article paru ce 11 janvier, l’ONG américaine fustige «l’exploitation des enfants par le Polisario dans une "propagande de guerre" sur fond de tension politique dans la région». Cette tension est entretenue par le tandem Algérie-Polisario depuis le rétablissement de l’ordre à El Guerguerat par les Forces armées royale, le 13 novembre dernier.

L’enrôlement des enfants par le Polisario est ainsi considéré comme un crime de guerre, car violant toutes les conventions, pactes et traités de l’ONU relatifs à la protection des droits de l’enfant, surtout en cas de conflit armé.Le 4 janvier courant, l'Alliance internationale pour la défense des droits et des libertés (AIDL), une ONG française présente dans plusieurs capitales européennes et à New York, a vivement condamné, dans un communiqué, le recrutement et l'exploitation des enfants par le Polisario «en les plongeant dans des zones de conflit et de guerre, car il s'agit d'un crime international qui nécessite des poursuites et un suivi internationaux pour toutes les personnes impliquées».

Cette abjecte violation du droit international dans les camps de Tindouf est la marque de fabrique des mouvements séparatistes, et n’est pas sans rappeler le drame des enfants-soldats dans les récentes guerres civiles au Libéria et en Sierra Leone, et celles qui couvent toujours en Centrafrique ou en RDC, entre autres, et où les enfants, le plus souvent endoctrinés et drogués, sont transformés en véritables machines à tuer, mais aussi en premières victimes de ces guerres fratricides.L'enrôlement des enfants est surtout symptomatique d’un manque d’hommes, et c’est apparemment ce problème dont souffre le Polisario puisque sa soldatesque est formée de personnes vulnérables comme les enfants de moins de 18 ans, les femmes, les vieux, mais aussi de migrants subsahariens et autres mercenaires.

Il faut rappeler aussi qu’en septembre 2014 déjà, l'Association Forum de l'enfance, une ONG marocaine basée à Rabat, avait lancé une pétition sur la toile pour sensibiliser la communauté internationale sur la situation des enfants sahraouis vivant dans les camps de Lahmada.

Cette pétition a exigé une enquête sous les auspices de l’ONU pour faire la lumière sur le sort des enfants vivant dans les camps du Polisario. «Les droits des enfants, c'est d'abord l'éducation, la santé, un environnement sain, le divertissement et un habitat décent», avait rappelé cette pétition, adressée à l’époque à la représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU pour les enfants et les conflits armés, l’Algérienne Leila Zerrougui.

Mais il n’est pas à écarter qu’en exhibant délibérément ces nombreux enfants-soldats, le Polisario tente de choquer les esprits et vendre ainsi sa guerre imaginaire actuelle, afin surtout de piéger l’Union africaine en la faisant revenir dans le dossier du Sahara, sous prétexte de «faire taire les armes».

Par Mohammed Ould Boah
Le 13/01/2021 à 14h19