Vidéo. PPS: un Comité central sur fond de déception électorale

Nabil Benabdellah, SG du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS).

Nabil Benabdellah, SG du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS). . Khalid Karroum

Nabil Benabdellah, secrétaire général du parti du Progrès et du Socialisme (PPS), allié majeur du PJD, a ouvert dimanche 30 octobre les travaux de la 7e session du Comité central. Une réunion qui survient suite à la tenue du congrès national. Au menu: la participation gouvernementale.

Le 30/10/2016 à 17h22

A l'ouverture de cette 7e session, Nabil Benabdellah a présenté le rapport d'activité du PPS portant sur ces derniers mois. Et tout particulièrement, "l'étape politique décisive et difficile" des élections du 7 octobre dernier.

Il a regretté, devant un demi-millier de congressistes, le faible taux de participation (43%) au dernier scrutin législatif. "Les résultats ont traduit le soutien à l'expérience gouvernementale", a-t-il indiqué, avant de dénoncer, par ailleurs, l'achat des voix et les interventions ayant entaché le scrutin. Des irrégularités "qu'aucune échéance électorale n'a connue depuis 2002", a-t-il estimé.

Benabdellah a consacré une grande partie de son intervention aux éléctions et notamment aux critiques adressées au PAM. Mais il n'a pas été jusqu'à cité nommément le parti du Tracteur.

Le PPS a été victime de "diverses pratiques", a-t-il poursuivi, avant de marteler "que signifie donc cette prétention à vouloir construire un projet de modernité et de démocratie?"

Selon le secrétaire général du PPS, ce parti politique dont la création n'est pas naturelle a contribué au recul des forces démocratiques.

"Les prétentions de réconciliation qu'il a récemment exprimées ne sont que des manoeuvres", a-t-il encore relevé, regrettant "le prix élevé qu'a payé son parti à travers les nombreuses irrégularités dont il a été victime lors des dernières élections".

Le PPS, a-t-il indiqué, a présenté, le 21 octobre dernier, au Conseil constitutionnel, des recours d'invalidation de seize sièges qui auraient dû revenir au parti du Livre. Il a enfin annoncé que des mesures disciplinaires "seront prises par le Comité central contre les militants qui ont failli à leur engagement vis-à-vis" du parti lors des élections du 7 octobre.

Le Comité central achèvera sa réunion ce 30 octobre en entérinant la participation du PPS au gouvernement sur la base de l'article 48 des statuts et règlements intérieurs.

"Les éléments qui ont déterminé la participation du PPS au gouvernement en 2011 restent les mêmes", a réaffirmé Nabil Benbdellah, confirmant ainsi que le PPS participera au prochain gouvernement Benkirane.

Par Chakir Alaoui
Le 30/10/2016 à 17h22