Vidéo. Mohammed Aujjar, du RNI, espère que les élections de 2021 enclencheront une mutation historique dans le pays

adil gadrouz

Connu pour son franc-parler, Mohammed Aujjar, ancien ministre, estime que le moment est venu pour débattre du bilan du parti islamiste (le Parti de la Justice et du Développement) après deux mandats successifs à la tête du gouvernement. Pour ce membre du Bureau politique du RNI, l'heure est au changement.

Le 18/02/2021 à 11h23

Lors d'un entretien avec Le360, l'ancien ministre du RNI, à la tête de la Justice ou encore des Droits de l'homme, considère que les projets de lois électorales, actuellement examinés pour adoption, constituent le départ de l'opération électorale de 2021. "Ces élections interviennent dix ans de direction, par le PJD, de deux gouvernements successifs", indique-t-il en préambule.

"Le contexte des prochaines élections doit être un moment de sensibilisation pour débattre du bilan gouvernemental, des échecs et des succès ainsi que des défis à relever", estime Mohammed Aujjar.

"Nous ne voulons pas que le débat soit exclusivement consacré aux élections mais un débat qui nous interpelle tous, l'Exécutif, les partis politiques, la presse… pour que cette étape soit un point de mutation majeur dans l'histoire de notre pays », a ajouté cet ancien ministre, chargé des Droits de l’homme.

Cet espoir se base sur le fait que le Maroc, grâce à la conduite du souverain, se trouve diplomatiquement et dans divers secteurs, dans une situation confortable, après notamment la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur son Sahara et le retour fort du Royaume en matière géo-stratégique dans le Golfe, au Moyen-Orient et en Afrique.

A propos des échéances électorales de 2021, Mohammed Aujjar a plaidé pour que la jeunesse voit valorisée, indiquant que le RNI, son parti, allait introduire un amendement à la liste régionale des femmes pour qu’une des premières places soient consacrées aux jeunes.

"Ceci visera à encourager la participation des jeunes aux élections et à les responsabiliser dans la vie", a expliqué ce dirigeant du RNI.

"Nous espérons, a-t-il affirmé, que le prochain débat au Parlement soit aussi un moment de réflexion pour accorder une représentativité et un rôle aux Marocains résidant à l'étranger (MRE) au sein de l'instance législative, vue la riche expérience qu'ils ont acquise".

Enfin, l'ancien ministre a conclu son intervention en condamnant le régime militaire algérien à "s'être laissé aller à un niveau très bas en s'attaquant au Maroc". 

Par Mohamed Chakir Alaoui et Adil Gardouz
Le 18/02/2021 à 11h23