Vidéo. Lois électorales: dernière ligne droite avant la séance plénière, mais le quotient électoral divise toujours

Le360

Le processus d'adoption des six projets de lois électorales, dont quatre organiques, suit jusqu'à présent son cours normal, sans embûches, au cours de l'actuelle session extraordinaire du Parlement. Mais ce mercredi après-midi, le plus dur débute, avec la question des amendements relatifs au Code électoral, et en particulier le quotient électoral.

Le 03/03/2021 à 13h01

"Jusqu'ici, tout va bien surtout après le vote mardi en plénière des deux projets de lois techniques liés notamment à la révision des listes des chambres professionnelles et aux médias public, mais le plus dur est pour ce mercredi, lorsque la commission va entamer l'examen des amendements liés notamment au Code électoral", a expliqué, dans un entretien pour Le360, le président de la commission parlementaire de l'Intérieur à la Chambre des représentants, Hicham Mhajri.

Après l'adoption du projet de loi relatif à la révision des listes électorales des chambres professionnelles, le ministère de l'Intérieur a désormais un délai de plus de 50 jours pour mener à bien cette tâche. "La commission de l'Intérieur, a expliqué son président Hicham Mhajri, a travaillé jusqu'à présent sur la base de trois conditions à savoir l'efficacité, le respect des règlements et la rapidité."

Selon Hicham Mhajri, député du PAM, une série d'amendements ont été introduits par les partis politiques au sujet notamment du quotient électoral -le principal point d'achoppement- de la liste des jeunes, des partis politiques, des femmes, de l'annulation du cumul des fonctions... Le verdict pour ces amendements tombera donc ce mercredi soir, c’est-à-dire à la fin de la mission de la commission parlementaire de l'Intérieur.

Mais, entre-temps, cela va "chauffer". De sources parlementaires, Le360 a ainsi appris que la question du quotient électoral, dont le calcul proposé par le gouvernement se base sur le nombre des inscrits, et non plus sur les voix exprimées, va faire l'object d'un bras de fer opposant différents partis de la majorité et de l'opposition au PJD, principal adversaire à la révision du quotient électoral en vigueur.

Si l'on se tient à la position officielle du PJD, celui-ci va voter contre cet amendement, estimant qu'il va lui faire perdre quelque 25 sièges lors du scrutin législatif de 2021.

"Des partis de la majorité et de l'opposition se sont unis en s'exprimant à travers diverses formes pour changer le quotient actuel. La majorité est acquise pour que ce point passe", a déclaré notre source sous couvert de l'anonymat. 

La date de la session plénière est tributaire des résultats de la commission de l'Intérieur. "Si les choses se terminent démocratiquement, il faut prévoir une séance plénière soit jeudi, soit vendredi", a-t-on souligné.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 03/03/2021 à 13h01