Vidéo. Loi de Finances rectificative, impôt sur la fortune, fin du cumul des fonctions… Driss Lachgar s'explique

Driss Lachgar, premier secrétaire de l'Union socialiste des forces populaires. 

Driss Lachgar, premier secrétaire de l'Union socialiste des forces populaires.  . Le360

Le 09/06/2020 à 13h59

VidéoLe premier secrétaire de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) propose que le projet de loi de Finances rectificative pour l’exercice 2020 soit essentiellement consacré aux questions sociales, à la relance de l'économie et à la généralisation de la digitalisation.

Dans une interview accordée à Le360, Driss Lachgar a affirmé que "cette loi rectificative doit s'intéresser davantage au secteur social, dont la santé, à l'emploi et à la reprise de l'économie, et ce à travers le Fonds spécial".

Le premier secrétaire de l’USFP a également abordé des questions internes à son parti, sans fournir beaucoup de détails.

"Le Bureau politique a récemment tenu deux réunions d'une durée totale de 12 heures, axées notamment sur la grave crise du Covid-19", a-t-il dit, avant d'exprimer la satisfaction de l'USFP quant à la manière dont a été gérée la crise sous la conduite du souverain.

Ce projet de loi rectificatif doit être prochainement examiné par le gouvernement avant d'être soumis pour approbation à un Conseil des ministres que présidera le roi Mohammed VI.

Le texte doit répondre à la problématique de la baisse de la croissance économique, de la diminution des impôts et des conséquences liées à la sécheresse.

Selon Driss Lachgar, l'économie nationale aura à faire face "à de forts déséquilibres de la balance des paiements". Les recettes", a-t-il indiqué, "vont toutes diminuer; il n'y aura ni recettes issues des impôts, ni recettes issues du tourisme, ni recettes {issues des transferts} des MRE".

Le chef de l'USFP propose un changement de méthode pour l'élaboration des futurs projets de loi de Finances.

D'après lui, il faut s'intéresser davantage à "la lutte contre la corruption et l'économie de rente, notamment".

On ne peut pas, a-t-il ajouté, accepter dans le contexte de la pandémie "le cumul des responsabilités et des salaires".

Le patron du parti de la Rose a aussi appelé à "l'instauration de l'impôt sur la fortune".

En conclusion, le premier secrétaire de l'USFP a dénoncé un "libéralisme économique sauvage", lui préférant un système de justice sociale où l'Etat doit jouer "un rôle central". 

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 09/06/2020 à 13h59