Vidéo. l'exil des compétences marocaines: le PPS dénonce le mutisme du gouvernement

Le360

Le 26/10/2019 à 11h08

VidéoL'exil des compétences marocaines est un «grave problème et une source d'inquiétude majeure pour le pays», a estimé un dirigeant du Parti du progrès et du socialisme (PPS). Comment compte-t-il réagir? Explications.

Interrogé par le360, Jamal Benchekroun, député et chef du groupe du PPS à la Chambre des représentants, a exprimé le mécontentement de son parti face au mutisme du gouvernement concernant le débauchage, principalement par la France et le Canada, de cadres marocains.

Selon lui, les trois principales destinations des compétences marocaines sont la France, le Canada et l'Allemagne. 

Le député a indiqué qu'il interpellera prochainement le gouvernement sur cette question. Les détails.

Rappelons qu'ils sont, au bas mot, 600 ingénieurs marocains à quitter le pays annuellement. Une tendance qui va crescendo et les ingénieurs sont loin d'être les seuls concernés. L'Exécutif, lui, n'a toujours pas saisi la mesure, et la dangerosité, du phénomène. Le Maroc se vide en effet de ses forces les plus vives qui sont essentielles à sa croissance et sa compétitivité.

"Des pays étrangers scrutent nos moindres potentialités et compétences humaines et n'hésitent pas à les débaucher pour répondre à leurs besoins économiques et sociaux. Regardez ce que fait l'Allemagne sur le registre du personnel de la santé pour accompagner ses personnes âgées, ce que fait le Canada dans le recrutement de cadres, toutes catégories confondues, ou encore la France et la Belgique, qui profitent de notre proximité linguistique", s'indigne Benchekroun. En Face, constate-t-il, le gouvernement préfère regarder ailleurs. "Comment voulez-vous qu'on aboutisse au tant attendu nouveau modèle de développement, à créer la richesse et l'emploi sans notre ressource la plus vitale, notre capital humain", s'interroge-t-il.

Par le biais de son chef à la Chambre des représentants, le PPS entend porter la question devant le Parlement.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 26/10/2019 à 11h08