Vidéo. Le dossier du Sahara est traité de façon exclusive par le Conseil de sécurité, selon un ancien ministre malgache

Professeur universitaire à Antananarive, Panja Ramanoelina est un ancien ministre de l'Agriculture de l'île de Madagascar (capture d'écran de l'émission Sahara Debate). 

Professeur universitaire à Antananarive, Panja Ramanoelina est un ancien ministre de l'Agriculture de l'île de Madagascar (capture d'écran de l'émission Sahara Debate).  . DR

Le 21/07/2020 à 17h28

VidéoAncien ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche de Madagascar, Panja Ramanoelina souligne l'exclusivité du traitement du différend régional sur le Sahara marocain par le Conseil de sécurité des Nations Unies, et met en évidence la marocanité du Sahara.

Professeur à l’université d’Antananarive, Panja Ramanoelina, membre du Conseil d’Administration de l’Agence universitaire de la Francophonie (OUAUF), est intervenu dans le cadre de l’émission citoyenne «Sahara Debate» pour sensibiliser le public et clarifier le rôle de soutien de l’Union Africaine aux Nations Unies dans l’examen du différend régional sur le Sahara marocain.

Panja Ramanoelina a ainsi pu mettre en relief l’évolution des appuis en Afrique et dans le monde à la marocanité du Sahara, qui s’est notamment concrétisée par l’ouverture de plusieurs Consulats généraux à Laâyoune et Dakhla.

Dès le début du différend régional sur le Sahara marocain et depuis le retrait de la puissance coloniale espagnole en 1975, le Royaume du Maroc est déterminé à régler pacifiquement ce différend, a expliqué celui qui a été le Président de l’université d’Antananarive pendant six années, indiquant que de ce fait le Maroc a proposé en 2007 d’octroyer à la région du Sahara une autonomie élargie dans le cadre de la souveraineté du Maroc visant à parvenir à une solution définitive de cette question.

Après l’échec de la médiation de l’OUA et le transfert de cette question aux Nations Unies, un processus onusien a été initié à partir de 1985. Depuis, deux décisions importantes ont été prises dans ce sens, a-t-il ajouté.

A cet égard, Panja Ramanoelina, ex-directeur de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques de l’Université d’Antananarive, de 2003 à 2008, a évoqué la décision 653 de l’Union Africaine en date du mois de juillet 2017, qui stipule que les efforts de l’Organisation africaine viennent en soutien à ceux des Nations Unies et qui engage les Présidents de l’Union Africaine et de la Commission de l’Union Africaine à assurer un soutien approprié aux efforts du Secrétaire général des Nations Unies pour parvenir à une solution politique et définitive à ce différend régional, sur la base de l’accord-cadre signé entre l’UA et les Nations Unies le 19 mai 2017 à New York.

Pour ce Professeur universitaire malgache, cette décision réaffirme l’exclusivité de l’ONU dans l’examen de ce différend régional sur le Sahara marocain. Ainsi, les efforts onusiens ne laissent aucune place à une quelconque mention de l’option référendaire.

Ensuite, cet ancien ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche de l’île de Madadagascar s’est référé à l’importante décision 693, adoptée lors de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA du Sommet de Nouakchott, en 2018, qui engage l’Union Africaine, à l’instar des autres Organisations régionales, à apporter son plein soutien au processus politique engagé par l’ONU.

Pour Panja Ramanoelina, cette décision a également institué un mécanisme constitué du Président de la Commission de l’UA et de la Troïka (Présidences sortante, actuelle et prochaine Présidence) pour assurer le suivi de la question du Sahara marocain dans son traitement par les Nations Unies.

Etayant son propos, Panja Ramanoelina cite la Conférence Ministérielle de Marrakech sur l’appui de l’Union Africaine au processus politique des Nations Unies sur le différend régional du Sahara marocain, tenue en mars 2019, qui a connu la participation de 37 pays africains, issus des cinq sous-régions du continent.

L’ensemble de ces pays ont convenu de mettre en œuvre la vision sage et concertée des Chefs d’Etat et de Gouvernement dont la décision a été actée lors du 31e Sommet de l’UA qui réaffirme l’exclusivité de l’ONU dans la recherche d’une solution politique et durable à la question du Sahara marocain.

Ces mêmes positions ont été réitérées lors du dernier Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement le 9 février 2020 à Addis-Abeba par le Haut représentant de l’Union Africaine, Moussa Faki, a-t-il expliqué, tout en ne manquant pas de souligner que le rôle de l’Union Africaine vient en appoint et non en substitution aux efforts des Nations Unies.

Ainsi, Panja Ramanoelina a tenu à rappeler que les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, seule instance dans l’examen du différend régional sur le Sahara marocain, a toujours qualifié l’Initiative d’autonomie marocaine comme crédible et sérieuse.

Sur un tout autre registre, cet ancien ministre a tenu à faire le point sur l’évolution grandissante des soutiens en Afrique et dans le monde, apportés au Maroc dans la quête de son parachèvement territorial, en affirmant que plus de 30 Etats membres de l’Union Africaine appuient la souveraineté du Maroc sur le Sahara.

Pour Panja Ramanoelina, cette reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara s’est récemment traduite par la décision de nombreux pays africains d’ouvrir des Consulats généraux dans les Provinces du Sud, ce qui constitue un acte de souveraineté obéissant aux règles et usages diplomatiques.

Depuis l’ouverture par l’Union des Comores de son Consulat général à Laâyoune, le 18 décembre 2019, plusieurs Etats africains représentant les quatre sous-régions du Continent (l’Afrique Australe, l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique Centrale et l’Afrique de l’Est) ont procédé, en l’espace de moins de trois mois, à l’ouverture de leurs enceintes consulaires dans le Sahara marocain, a-t-il indiqué.

Outre les Comores, Panja Ramanoelina a notamment cité, entre autres, la Gambie, la Guinée, le Gabon, la RCA, Sao-Tomé et Principe, le Burundi et Djibouti qui ont procédé à l’ouverture de leurs consulats généraux à Laâyoune et à Dakhla.

Pour cet ancien ministre, cette dynamique est désormais irréversible puisque d’autres pays ont annoncé l’ouverture prochaine de leurs Consulats généraux à Laâyoune et Dakhla.

Ensuite, Panja Ramanoelina a mis en exergue le rayonnement dont bénéficient les Provinces du Sud, qui accueillent des Conférences diplomatiques d’envergure internationale, citant notamment le 3e Forum Maroc-Etats Insulaires du Pacifique, tenu en février dernier à Laâyoune.

A cet égard, Panja Ramanoelina a affirmé que cette Conférence a été sanctionnée par l’adoption de la Déclaration de Laâyoune où les Etats Insulaires du Pacifique ont formalisé leur appui de longue date aux positions du Maroc au sein des Nations Unies ainsi que dans d’autres Organisations Internationales sur la question du Sahara marocain.

Dans sa conclusion, l’ancien ministre malgache a souligné que de plus en plus de pays sont convaincus par l’Initiative d’autonomie marocaine, qui constitue l’unique solution politique au différend sur le Sahara marocain. Il a enfin souhaité au Royaume du Maroc de persévérer dans sa sagesse.

Le 21/07/2020 à 17h28