Vidéo. Enseignants grévistes: "L'occupation de l'espace public est inacceptable" (gouvernement)

Le360

Le gouvernement a mis en garde, ce jeudi, après sa réunion hebdomadaire, sur le fait que l'occupation de l'espace public par les enseignants grévistes était inacceptable, soulignant la légalité de leur dispersion par les forces de l'ordre, dans la nuit de mercredi à jeudi à Rabat. Explications.

Le 25/04/2019 à 17h06

"Le droit de grève est garanti mais la violation de ce droit par l'occupation de l'espace public est inacceptable", a averti le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, lors de son point de presse hebdomadaire.

"Il n'y a plus de raisons à maintenir ce mouvement, sachant, a-t-il ajouté, que les grévistes ont violé eux-mêmes l'accord qui a récemment abouti à la reprise des cours en contrepartie de l'annulation des mesures disciplinaires à leur encontre et le versement des salaires de certains d'entre eux".

Le gouvernement a ainsi fait savoir qu'il ne cèdera sur aucun autre point, renouvelant sa ferme mobilisation pour que les droits des élèves et de leurs parents, surtout ceux du monde rural, "soient garantis". "Il n'y aura pas d'année scolaire blanche", a-t-il assuré.

Une source gouvernementale, interrogée par Le360, a en outre indiqué que le ministère de l'Education nationale procèdera à un partenariat avec des ONG et au recrutement partiel des enseignants retraités pour combler le vide des grévistes laissé dans les établissements scolaires par l'entêtement de ces grévistes qui semblent être encadrés par des islamistes radicaux et par l'extrême-gauche.

Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement a confirmé, ce jeudi soir, la signature du Pacte social, conclusion d'un lent et tumultueux "dialogue social", qui aura duré des années de tractations.

Répondant à une question sur la réaction de la CDT (la Confédération démocratique du travail -gauche) qui émet une ultime réserve au sujet de l'entrée en vigueur de la hausse du SMIG, une source gouvernementale a déclaré que cette centrale syndicale doit assumer sa responsabilité.

Alors que le gouvernement instaurera cette hausse à partir de juillet prochain, la CDT a revendiqué une augmentation immédiate à partir du 1er mai. "Nous allons assister à la cérémonie de ce jeudi et nous espérons que l’Exécutif va consentir à cette revendication", apprend-on auprès de cette centrale.

Absent pour raisons de santé, tout porte à croire que Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur, sera remplacé lors de cette signature par le ministre délégué à l'Intérieur, Noureddine Boutayeb.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 25/04/2019 à 17h06