Vidéo. Elections 2021: des MRE au Parlement? Possible, mais...

Le360

Le 21/02/2021 à 09h00

VidéoLa représentativité des Marocains résidant à l'étranger (MRE), une communauté d'environ six millions de personnes, fait l'objet d'un important débat au sein de cette communauté ainsi que dans les milieux du gouvernement et des partis politiques marocains. Le politologue Mohamed Bouden apporte un éclairage bien précis sur cette question lancinante.

Pour clarifier la situation à l'approche de l'adoption de six projets de lois, quatre organiques et deux normaux, Le360 a interrogé un expert politique, en l'occurrence Mohamed Bouden.

"Presque tous les partis politiques, a-t-il noté, sont unanimes à réclamer la représentativité des MRE au sein de l'institution parlementaire." Toutefois, explique l'expert, ces derniers et le gouvernement se heurtent à plusieurs difficultés liées à cette présence. D'emblée, a poursuivi le chercheur Mohamed Bouden, la demande des MRE d'être représentés dans l'hémicycle reste légitime et constitutionnelle.

Mais pour des raisons juridique, logistique, technique et financière, les MRE doivent attendre au-delà des élections de 2021 pour pouvoir devenir député et légiférer en toute assurance. "Le processus électoral conduisant à une représentativité des MRE au sein du Parlement est très compliquée en ce moment", a souligné l'expert se disant convaincu que "le temps ne milite pas pour leur présence au Parlement dès 2021». 

Et d'expliquer qu'il " faut au préalable modifier le Code électoral, instaurer le mode de scrutin des électeurs à l'étranger, augmenter le nombre de sièges au Parlement, revoir la question du financement, les quotas des candidats et élus par pays et par zones géographiques ainsi que résoudre la question de la présence à Rabat des députés issus des MRE. Ce ne sont pas des choses aisées".

Interrogé par ailleurs sur la possibilité de voir un jour, les étrangers établis au Maroc participer aux élections communales, Mohamed Bouden n'a pas écarté cette éventualité.

"Oui, c'est possible car les étrangers sont bien intégrés au Maroc, un pays leader en matière de la migration. L'Afrique est dans le cœur et l'esprit du Maroc, je m'attends à ce que cette idée soit matérialisée un jour", a-t-il confié.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 21/02/2021 à 09h00