Vidéo. Conseil national du PJD: les islamistes plus que jamais divisés

Le360

Le 15/07/2017 à 16h56

VidéoLe Conseil national du Parti de la justice et du développement (PJD) a entamé, ce samedi 15 juillet à Rabat, sa session extraordinaire, en présence de 250 élus. Le débat est houleux tant les divergences internes sont nombreuses.

Deux points essentiels dominent les débats: la nomination de Saâd-Eddine El Othmani à la tête du gouvernement et la reconduction ou non de Abdelilah Benkirane pour un troisième mandat à la tête du parti de la Lampe.

Officiellement, le Conseil national du Parti de la justice et du développement doit examiner, lors de cette journée, deux seuls points à l'ordre du jour: la désignation de la date du 8e congrès et l'élaboration des critères de sélection des congressistes. Il n'empêche, comme l'a affirmé lui-même le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, que cette session extraordinaire est l'occasion de "laver le linge sale en famille".

Le mot d'ordre assez caractéristique qui s'est dégagé, selon plusieurs dirigeants du PJD interrogés par le360, est l'attachement au respect des institutions du parti et des règlements internes. Pour autant, deux tendances sont apparues ce samedi. L'une est illustrée par Abdellah Bouanou, le maire de Meknès, proche de Benkirane et défendant le maintien de ce dernier. L'autre par Aziz Rebbah, le ministre de l'Energie qui défend la légalité et le respect des lois internes du parti et, donc, le changement. Benkirane ne pouvant légalement pas revendiquer un troisième mandat.

"Les institutions sont une référence. Nous ne sommes pas de ceux qui admirent et s'inclinent devant des totems. Les institutions sont plus fortes que les personnes", a-t-il affirmé.

Abdellah Bouanou, l'un des partisans de la ligne radicale du parti, estime, quant à lui, que la non-reconduction de Benkirane à la tête du gouvernement a été un "choc". "Le rapport politique doit s'arrêter sur cette question", a-t-il insisté. 

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 15/07/2017 à 16h56