Vidéo. Anniversaire: il était une fois, Allal Ben Abdellah

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Le 10/09/2017 à 18h30

VidéoIl y a 64 ans, par un acte héroïque et une rare bravoure, il a fait preuve de sacrifice contre le colonisateur et ses symboles.

Le 11 septembre 1953, Allal Ben Abdallah avait accompli un acte d'une rare audace en s’attaquant au cortège officiel de Mohamed Ben Arafa dont les autorités du protectorat souhaitaient l’intronisation, au détriment de la volonté du peuple marocain.

En sacrifiant sa vie au service de la patrie, Allal Ben Abdellah a fait preuve d’un profond attachement à la Nation et à la préservation des valeurs sacrées du royaume, inaugurant ainsi une nouvelle phase dans la lutte du peuple marocain pour le retour d’exil de feu Mohammed V et le recouvrement de l’indépendance du pays.

L’acte spontané et héroïque de ce grand militant, né en 1916 à Guercif (tribu des Haouara), dans la province de Taza, témoigne du courage de ce résistant marocain et atteste des indéfectibles liens entre le peuple et son roi que les autorités du protectorat ont vainement tenté de défaire, à travers les manœuvres et les complots ourdis contre les intérêts du Maroc.

Ce sacrifice suprême a marqué, à juste titre, l’ébauche de la résistance armée qui durera près de deux années, avec la création de l’Armée de libération nationale et l’engagement de milliers de Marocains dans la résistance qui a contraint les forces coloniales à de longues négociations pour concéder finalement le retour de Mohammed V en novembre 1955. Un retour triomphal qui sera consacré par la proclamation officielle de l’Indépendance du Maroc en mars 1956.

Après avoir mené une vie modeste en pratiquant le métier de peintre artisan dans sa ville natale, Allal Ben Abdallah emménagea à Rabat, au quartier Akkari où il était réputé pour son attachement aux nobles valeurs et à l'esprit patriotique, ce qui lui avait permis de tisser des relations avec de nombreux nationalistes.

Ce héros de la Nation, armé de sa foi, de son courage et de son patriotisme, était conscient du danger qu'il courait et n'avait pas hésité à attaquer, à ses risques et périls, le vendredi 11 septembre 1953, le cortège officiel de l’imposteur Mohamed Ben Arafa.

Certes, la sécurité du sultan fantoche a empêché Allah Ben Abdallah d’arriver au bout de son acte héroïque et d’en finir avec la marionnette du colonisateur, mais elle ne pouvait rien contre l'onde de choc de la conviction du martyr: consentir le sacrifice suprême pour la patrie.

Après lui, cette conviction fit boule de neige partout à travers le royaume, rendant l’existence ardue aux forces du colonialisme.

Galvanisés par le geste du martyr et le courage de leur souverain, les hommes des organisations et des cellules de la résistance s’engageaient dans toutes sortes d’actions pour dissuader le colonialisme de nourrir l’espoir de la pérennité de sa présence sur le sol marocain.

Depuis, la famille des anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération consacre, le 11 septembre de chaque année, à la mémoire du martyr Allal Ben Abdallah. Une occasion de commémorer les multiples significations de son acte héroïque et de son impact déterminant dans le déroulement de la lutte pour l’indépendance.

Le 10/09/2017 à 18h30