Une année 2016 sous haute tension pour le PJD

Le conseiller PJD Youssef Benjelloun était visé par une enquête pour achat de voix.

Le conseiller PJD Youssef Benjelloun était visé par une enquête pour achat de voix. . DR

Revue de presseKiosque360. Le Parti de la justice et du développement (PJD) procède à une réévaluation globale de sa politique en perspective d’Etat-majorune année électorale qui promet bien des empoignades.

Le 29/10/2015 à 23h16

Les derniers soubresauts politiques poussent le parti au pouvoir de la justice et du développement (PJD) à réajuster le tir en prévision d’une année électorale qui s’annonce «très chaude». «2016: une année électorale où le PJD devra encaisser des coups», titre ainsi Akhbar Al Yaoum,dans son édition de ce vendredi 30 octobre.

Avant-hier mercredi à Rabat, le PJD a en effet réuni son Etat-major et passé en revue les derniers développements survenus sur la scène politique, notamment l’éviction d’Abdelali Hamieddine de la présidence du groupe PJD à la Chambre des conseillers, ainsi que l’affaire de Maâti Mounjib, interdit de sortie du territoire national, le bras de fer entre les étudiants médecins et le ministre El Ouardi, et le très controversé article 30 du projet de loi de finances au titre de l’année 2016.

Autant d’événements de bien mauvais augure pour le Parti de la justice et du développement, à l’orée d’une année électorale qui promet bien des empoignades.

Le secrétariat général du PJD a d'ailleurs salué le discours prononcé par Abdelilah Benkirane devant ses députés et conseillers, discours dans lequel il leur aurait recommandé de ne pas jouer le jeu de ceux qui veulent «semer la zizanie» et d'apprendre à «encaisser les coups» à l’horizon d’une année 2016 difficile.

Selon le secrétariat général du PJD, cité par Akhbar Al Yaoum, l’interférence de plus d’un acteur politique dans la dernière controverse autour , d'une part, de l’article 30 du projet de loi de finances et, d'autre part, de la caisse de développement du monde rural, viserait à brouiller les pistes et à semer la division entre les institutions constitutionnelles.

Le secrétariat général du PJD en veut pour preuve la volonté de certaines parties de créer des clashs entre les composantes de la même majorité, en l’occurrence le PJD et le RNI ou, encore, le PJD et le PPS au sujet, notamment, des « revendications légitimes des étudiants médecins».

Autant de problématiques qui seront inscrites à l’ordre du jour de l’assemblée ordinaire du Conseil national du PJD, prévue pour fin novembre, annonce Akhbar Al Yaoum.

Par Ziad Alami
Le 29/10/2015 à 23h16