Une affaire de corruption fait tomber un président de commune PJDiste

AFP

Revue de presseKiosque360. Nouveau coup dur pour le PJD qui vient de perdre une nouvelle commune, son président ayant été condamné à de la prison ferme dans le cadre d’une affaire de corruption.

Le 21/03/2019 à 19h15

Un président de commune PJDiste se retrouve derrière les barreaux pour une affaire de corruption. La Cour de première instance du tribunal de Kénitra vient de condamner le président de la commune de Haddada, qui porte la casquette du parti de la Lampe, à quatre mois de prison ferme et à une amende de 6.000 dirhams.C’est Al Akhbar qui rapporte l’information dans son édition du vendredi 22 mars, ajoutant que deux autres élus étaient poursuivis dans le cadre de cette affaire. L'un d'entre eux a également été condamné à huit mois de prison.

Cette affaire remonte à quelques mois. A l’époque, c’est le président lui-même qui dénonçait les deux élus, appartenant à son propre parti, les accusant de chantage pour faire adopter des textes au Conseil communal au sein duquel il n’avait plus la majorité. Sauf qu’après leur arrestation en flagrant délit -ils ont été surpris en train de recevoir un pot de vin de 5.000 dirhams de la part du président de la commune lui-même dans un bar de Kénitra-, ils ont porté plainte contre le président de la commune, l’accusant de leur avoir proposé 60.000 dirhams pour faire adopter des textes de loi.

Cette plainte, explique Al Akhbar, a finalement été intégrée au dossier de cette affaire et fera tomber le maire. En effet, ajoute le journal, l’enquête diligentée révèle que c’est effectivement ce dernier qui proposait à des élus des sommes d’argent en contrepartie de leur soutien lors des séances de vote des textes. Ceci a été confirmé par des témoins interrogés dans le cadre de cette affaire et ayant affirmé détenir des enregistrements prouvant leurs dires.

Si l’accusé a bien reconnu avoir effectivement rencontré les témoins en question, il a cependant nié avoir donné des pots de vin en contrepartie de leurs votes. Mais ces déclarations n’ont pas convaincu la Cour qui l’a finalement condamné, portant ainsi un nouveau coup dur au PJD qui continue de perdre du terrain dans les mairies qu’il avait conquises.

Par Fayza Senhaji
Le 21/03/2019 à 19h15