Un rapport d’audit accable Lahbib Choubani

Lahbib Choubani.

Lahbib Choubani. . DR

Revue de presseKiosque360. Un rapport commun de des inspections générales des finances et de l’administration territoriale révèle des dysfonctionnements dans la gestion financière, administrative et juridique de la région de Drâa-Tafilalet, présidée par Lahbib Choubani.

Le 05/07/2018 à 21h20

Le PJDiste Lahbib Choubani est dans de beaux draps. Les journaux du vendredi 6 juillet se font l’écho d’un rapport accablant au sujet de la gestion de la région que Choubani préside. Dans sa livraison de vendredi, le journal Assabah rapporte que l’Inspection générale des finances (IGF) et l'Inspection générale de l'administration territoriale (IGAT) ont révélé dans un récent rapport d’importantes infractions dans la gestion financière, administrative et juridique de la région de Drâa-Tafilalet.

Citant les représentants de l’opposition dans le conseil de région, plus connus sous le nom «groupe des vingt», le journal avance que l’on reproche au président de la région «d’agir en dehors de la loi et de la Constitution en transformant quasiment la région en une commune locale où il fait ce qu’il veut sans rendre des comptes». Le quotidien ajoute que le ministère de l'Intérieur a accepté de justifier deux points des 66 griefs que contient le rapport d’inspection auditant les décisions prises au cours de l’année 2016.

De son côté, le journal Al Akhbar détaille une partie des dysfonctionnements relevés: non-enregistrement des compte-rendu des sessions dans le registre des PV, absence de preuves de réception des ordres de jour par les membres des commissions permanentes, non-présentation aux commissions permanentes de certains points convenus dans l’ordre du jour du conseil, adoption de certaines décisions sans les discuter dans les commissions concernées, inexistence d’une direction chargée du budget.

Mais le plus accablant dans ce rapport, ce sont incontestablement les points relatifs aux marchés publics. Le journal dévoile que les inspecteurs reprochent à Choubani l’ouverture de plis de marchés publics en l’absence du directeur général des services, l’exagération dans les dépenses relatives aux frais d’hébergement et de repas, l’absence de listing détaillé et précis des bénéficiaires d’hébergement et de repas, la conclusion de deux contrats avec la même entreprise le même jour pour réaliser la même mission, l’inadéquation entre le contenu des conventions et la nature des prestations réalisées.

Par Fayza Senhaji
Le 05/07/2018 à 21h20