Triche au baccalauréat: ce que prévoit la loi

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Revue de presseKiosque 360. Le décret d’application de la loi anti-triche vient d’être publié au bulletin officiel, édité à la veille des examens du baccalauréat qui démarreront en début de semaine prochaine. C’est dire que le gouvernement entend combattre le phénomène. Les détails.

Le 01/06/2018 à 22h28

Le phénomène de fraude aux examens scolaires revient chaque année sur le devant de la scène éducative et médiatique, surtout à l’occasion du déroulement des épreuves du baccalauréat. C’est pourquoi le gouvernement se mobilise pour combattre ce phénomène qui a pris des proportions alarmantes ces derniers temps avec la manipulation des téléphones portables, les fuites des épreuves et la diffusion des réponses sur les réseaux sociaux.

En plus de la sensibilisation des élèves et de leurs familles et tuteurs, des lois ont été mises en place pour contrer ce fléau qui porte préjudice à l’image du diplôme du baccalauréat et de tout le système de l’enseignement. Selon le quotidien Akhbar Al Youm, qui rapporte cette information dans son édition du week-end des 2 et 3 juin, le décret d’application de la loi anti-triche vient d’être publié au bulletin officiel (BO). La loi relative à la répression de la fraude aux examens scolaires sera donc appliquée dès la semaine prochaine à l’occasion du déroulement des examens du baccalauréat.

Cette loi prévoit des sanctions disciplinaires et pénales à l’encontre des élèves et de toute personne prise en flagrant délit de fraude. Les sanctions disciplinaires vont de l’octroi d’un «zéro» jusqu’à la privation de passer l’examen durant une période de deux années, en passant par l’annulation des notes de l’ensemble des matières de la session concernée. En effet, la loi a pris en compte tous les cas de fraude ou de tentatives de fraude qui pourraient avoir lieu à l’intérieur de la salle d’examen ou aux alentours.

En plus de ces mesures disciplinaires, la loi prévoit des sanctions pénales allant de six mois à cinq ans de prison et une amende oscillant entre 5.000 et 100.000 dirhams. L’objectif est de faire respecter les principes de la concurrence pour garantir la crédibilité des examens.

Par Mohamed Younsi
Le 01/06/2018 à 22h28