Tindouf: le cri de détresse de la jeune espagnole d'origine sahraouie séquestrée

Liberté pour Najiba! est le titre de la pétition lancée sur les réseaux sociaux par son père José Maria Contreras.

Liberté pour Najiba! est le titre de la pétition lancée sur les réseaux sociaux par son père José Maria Contreras. . Brahim Taougar - Le360

Une vague de solidarité se déclenche en Espagne avec la jeune espagnole d'origine sahraouie Najiba Mohamed Belkacem, à l’appel de sa famille adoptive à Huelva. Cette jeune est séquestrée depuis septembre 2013 à Tindouf.

Le 12/07/2015 à 21h36

Le Polisario éclaboussé par une nouvelle affaire infamante de séquestration. Après le tristement célèbre cas de Mahjouba, séquestrée à l’été 2014 et libérée en septembre de la même année suite à l’intervention des autorités madrilènes, revoilà un nouveau cas de séquestrée jaillir du chaudron du mal, Tindouf. Une pétition vient d’être lancée sur les réseaux sociaux pour libérer Najiba Mohamed Belkacem, retenue depuis septembre 2013.

Cette pétition, signée du père espagnol adoptif de la séquestrée, José Maria Contreras, trouve un large écho dans les médias et dans l’opinion publique espagnole. Après Canal sur, en Andalusie, c’est au tour de La Vanguardia, Catalogne, de relayer ce cri émouvant «Libertad para Nahjiba Mohamed Belkacem!» (Liberté pour Najiba Mohamed Belkacem!) poussé par son père José Maria Contreras sur Facebook et repris largement sur les autres réseaux sociaux.

Pour rappel, la jeune Najiba, 23 ans, avait été séquestrée à l’instigation du Polisario par ses parents biologiques suite à un voyage à Tindouf à l’été 2013. Le motif avancé par ses parents biologiques a été de vouloir apprendre à la fille le dialecte hassani pendant trois mois.

Il n’en fut rien. Cela fait (presque) deux ans que Najiba est retenue contre son gré dans les camps de la honte. «Ils m’ont menti, confisqué mes documents de voyage (passeport algérien), ma carte de séjour … Je veux recouvrer ma liberté, mais ils ont hypothéqué mon droit à cette liberté, ici, dans les camps de Tindouf où la température frôle les 50 degrés à l’ombre … J’étouffe sous la pression de la chaleur, sous le poids des regards qui me guettent, la vie est ici un enfer, les gens manquent de tout, je demande une intervention urgente, je veux retourner en Espagne», a lancé Najiba, dans une interview téléphonique retranscrite par le journal La Vanguardia. 

Par Ziad Alami
Le 12/07/2015 à 21h36