Tindouf. Des Gilets jaunes observent un sit-in devant le secrétariat du Polisario, Alger sur la sellette

Le sit-in observé par les Gilets jaunes sahraouis devant le secrétariat national du Polisario, à Rabouni. 

Le sit-in observé par les Gilets jaunes sahraouis devant le secrétariat national du Polisario, à Rabouni.  . DR

Des membres de la diaspora sahraouie en Europe observent un sit-in devant le secrétariat national du Polisario, à Rabouni, en protestation contre les mesures liberticides prises à leur encontre par Alger, accusée de restreindre leurs mouvements via la confiscation de leurs passeports. Détails.

Le 31/01/2019 à 10h20

Réplique sahraouie de l’onde de choc sociale qui secoue la France, voire d’autres pays d’Europe. Un mouvement de Gilets jaunes s’est en effet constitué à Tindouf et observe actuellement un sit-in devant le secrétariat national du Polisario, rapporte ce jeudi 31 janvier un site séparatiste, à la solde de l’ex-vizir de «l’armée sahraouie», Mohamed Lamine Bouhali.

En ligne de mire de ce mouvement de contestation formé de membres de la «diaspora sahraouie en Europe», les autorités algériennes, accusées de confisquer leurs passeports dès leur entrée dans le territoire algérien et ce, pendant un mois (!), pour des raisons injustifiées et contraires à la liberté de mouvement garantie par la Convention de Genève sur les réfugiés.

«Le passeport est un document de voyage personnel qui doit être remis à son détenteur dès qu'il est cacheté par la police aux frontières», assènent les manifestants, qui ont enfilé symboliquement des gilets jaunes en guise de protestation contre les mesures restrictives prises à leur encontre par les autorités algériennes, souvent accusées de harcèlement pour obtention de pots-de-vin. 

«La confiscation de nos passeports pendant un mois est inacceptable», s’insurgent les manifestants, précisant que «cette mesure illégale du point de vue du droit international paralyse notre mouvement». «Nous sommes obligés de rester un mois à Tindouf, alors que nous ne disposons que de quelques jours de congés», relèvent-ils encore, déplorant les conséquences désastreuses que cette mesure inique occasionne sur leur travail dans leur pays d’accueil, avec ce que cela comporte de répercussions sur leurs conditions sociales. 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 31/01/2019 à 10h20