Terrorisme: Samira, le recruteur efficace de femmes pour Daech

DR

Revue de presseKiosque360. Samira compte parmi les nombreuses marocaines établies en Europe à tenter de rallier les rangs de Daech. Armée de son téléphone portable, ordinateur et tablette, elle s’active dans le recrutement pour la nébuleuse terroriste. Elle a été arrêtée en Espagne.

Le 21/03/2015 à 07h41

Une jeune marocaine, soupçonnée de recruter des femmes pour Daech et faisant l'objet d'un mandat d'arrêt émis par la Cour Suprême d'Espagne a été arrêtée, fin de semaine dernière, à l'aéroport de Barcelone en provenance de Turquie. Femme sans histoire, il y un an à peine avant de s’imprégner de l’idéologie extrémiste, Samira avait quitté l'Espagne avec son fils de 3 ans dont la disparition avait été signalée par le père aux autorités espagnoles, nous apprend Akhbar Al Yaoum dans sa livraison de ce weekend (21-22 mars).

Relatant la mésaventure de cette trentagénaire, originaire de la ville de Tétouan qui a émigré en 2000 en Espagne, le journal écrit que tout a commencé lorsqu’elle s’est tournée vers les réseaux sociaux pour combler le vide. Sur Facebook, elle a rencontré un ami virtuel qui lui a fait miroiter un avenir meilleur, en Syrie, pour elle et son fils ainsi qu'un salaire conséquent si elle acceptait de se joindre aux femmes qui «défendent l’Islam ». D’après la publication, qui reprend un article publié par le journal espagnol El Pais, Samira a vite été endoctrinée pour se retourner même contre son mari. Plus encore, elle est vite devenue un recruteur efficace de femmes pour le compte de Daech, particulièrement les jeunes en âge de procréation. Et le quotidien de s’étonner que la jeune femme défende, bec et ongles, l’idéologie d’Abou Bakr Al Baghdadi lors de son interrogatoire et devant le juge d’instruction, faisant savoir qu’elle montrait à son enfant les vidéos sur Youtube de décapitation des otages par les sanguinaires de Daech.

Citant des sources chargées de l’enquête, le journal relève qu’elle est arrivée à attirer une quarantaine de femmes de Belgique, Italie, France, Russie et plusieurs pays arabes rien qu’à travers les réseaux sociaux. Ironie du sort, Samira a réussi à recruter des femmes actuellement installées en Irak et en Syrie, mais elle n’est pas parvenue à passer par les mailles du filet des services turcs et espagnols. 

Par Samir Chennaoui
Le 21/03/2015 à 07h41