Terrorisme: les loups solitaires, l’armée et les agences de transfert de fonds

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Revue de presseKiosque360. Des enquêtes menées par la Brigade nationale de police judiciaire révèlent que certains éléments de la nébuleuse terroriste voulaient intégrer le service militaire obligatoire et que les plans terroristes n’attendaient que des financements.

Le 07/11/2019 à 19h22

C’est inquiétant et ce sont des enquêtes menées par la Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ) qui en révèlent la teneur. Tout a commencé par les liens désormais avérés entre un des suspects récemment arrêté, accusé de braquage d’une agence de transfert de fonds, et des groupes terroristes se trouvant à l’étranger. La tentative de braquage date d’octobre dernier et elle a eu lieu à Meknès, indique Assabah dans son édition du vendredi 8 novembre.

Le mise en cause est soupçonné de s’être radicalisé en 2014, date à laquelle il a commencé à fréquenter une des mosquées de la ville. Le suspect avait même tenté d’intégrer le service militaire obligatoire pour pouvoir bénéficier d’un entraînement à même de l’aider dans ses futurs projets et dans le but de rejoindre Daech, notamment en Afrique subsaharienne.

Les perquisitions menées au domicile de ses parents se sont soldées par la saisie d’armes blanches et d’un faux pistolet en plus d’écrits et de documents faisant l’apologie de Daech ainsi que des scènes de décapitation. Le mis en cause, s’est-il avéré, suivait également de près les événements en cours sur la scène syrienne. Il avait aussi l’intention de marcher sur les pas d’une de ses connaissances partie combattre en Syrie, précisément dans les rangs du groupe Sham Al-Islam.

A travers les réseaux sociaux, l’accusé avait, révèle le quotidien citant des éléments de l’enquête, réussi à tisser des liens avec de nombreux combattants jihadistes dans ce pays. Mais en l’absence de soutien, le présumé terroriste a décidé d’agir en loup solitaire, notamment en braquant l’agence précitée. Son but était de disposer de suffisamment de moyens pour rejoindre les individus avec qui il était en contact.

Ce n'est là qu’un exemple de la nouvelle tendance face à l’affaiblissement que connaît Daech et qui pousse ses sympathisants à envisager des actions désespérées à son service.

Par Maya Zidoune
Le 07/11/2019 à 19h22