Terrorisme. Le démantèlement de la cellule de Tanger vu par la presse nationale

Le360

Revue de presseKiosque360. Les terroristes, qui cherchaient à passer entre les mailles du filet au Maroc, sont tombés les uns après les autres dans les filets des services sécuritaires, grâce à l’approche proactive et anticipative du Royaume. Voici comment la cellule de Tanger a été neutralisée.

Le 05/10/2020 à 18h58

La vigilance des services sécuritaires marocains a permis une nouvelle fois d'étouffer dans l’œuf un projet terroriste et de mettre hors d’état de nuire les terroristes avant qu'ils ne passent à l’acte. C’est dans ce cadre, souligne la presse nationale, qu’une cellule terroriste affiliée à l’organisation «Daech», active dans la ville de Tanger et composée de quatre individus âgés entre 23 et 26 ans, a été démantelée à l’aube de lundi.

L’opération de démantèlement, précise le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 6 octobre, a été supervisée par Abdellatif Hammouchi, patron du pôle DGSN-DGST, en personne. En effet, au petit matin du lundi, il a tenu des réunions sur place avec les forces spéciales chargées de l’intervention pour mettre au point les dernières retouches, mais aussi pour rassurer ses troupes. C’est ainsi que l’opération a été menée et conclue avec succès dans quatre sites du quartier «El Aouama», dans la capitale du Détroit.

D’après les sources du quotidien, un dessin mural représentant «l'étendard de Daech», repéré sur un poste électrique aux environs du quartier Beni Mekada à Tanger, aurait été le fil conducteur qui a conduit les services sécuritaires à localiser les projets terroristes de cette cellule de Hamza Abou Raitaj Chamali. Ce dernier est réputé pour être dangereux. Il avait déjà menacé de mort ses parents et sa grand-mère. «Il n’exerçait aucune fonction et se distinguait par sa désobéissance à ses parents qu’il accusait d’être athées», a déclaré un voisin au site «Kifache». Et d’ajouter que l’émir de la cellule, dont les gendres sont en Syrie dans les rangs de Daech, avait également menacé de mort son frère qui s’adonnait à sa passion, la musique. «Un jour je vais te couper la tête», lui aurait-il lancé, témoigne le voisin. Quant aux trois autres complices, les sources du quotidien indiquent qu’ils exerçaient dans les métiers de la couture. Selon un communiqué du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), rapporte le quotidien Assabah dans son édition du même jour, les perquisitions menées par les officiers du BCIJ et les experts scientifiques, sur les lieux de l’intervention, ont permis la saisie d’armes blanches, de couperets, d’équipements et de supports électroniques, qui seront soumis à l’expertise nécessaire au laboratoire d’analyse des traces et des preuves numériques.

Selon les premières informations, les membres de la cellule terroriste, qui n’ont pas pu rejoindre les camps de «Daech» dans la région du Sahel au sud du Sahara, ont décidé d’adhérer à des projets terroristes dangereux et imminents qui visent à déstabiliser la sécurité et la stabilité du Royaume à travers des méthodes terroristes inspirées des opérations que l’organisation menait sur la scène syro-irakienne. Et d’ajouter, sur le base du communiqué du BCIJ, que «les recherches et investigations, ainsi que les opérations de suivi sécuritaire, ont permis de prendre connaissance d'une vidéo documentant une allégeance faite par l'émir de cette cellule terroriste au soit-disant émir actuel de l'organisation de «Daech», menaçant d'obtempérer aux ordres et orientations servant l'agenda de cette organisation terroriste».

Cette opération, souligne pour sa part le quotidien Al Akhbar dans son édition du même jour, confirme la persistance des menaces terroristes qui guettent la sûreté du Royaume et l'entêtement des extrémistes imprégnés de l'idéologie «takfiriste», affiliés à l'organisation de Daech et prêts à exécuter les opérations terroristes visant à porter atteinte à la sécurité des personnes et à l'ordre public.

Les mis en cause interpelés dans le cadre de cette cellule terroriste ont été placés en garde à vue à la disposition de l'enquête préliminaire, menée sous la supervision du parquet compétent chargé des affaires du terrorisme, en vue de dévoiler tous leurs plans et projets terroristes et de déterminer toutes les ramifications et liens éventuels de cette cellule terroriste. L’opération, soulignent les médias nationaux, s’inscrit dans le cadre des efforts continus pour lutter contre les risques d'extrémisme violent et neutraliser les menaces terroristes qui guettent la sécurité des citoyens. 

Par Mohamed Younsi
Le 05/10/2020 à 18h58