Terrorisme: 50 ans de prison pour dix prévenus

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Revue de presseKiosque360. La Chambre criminelle chargée des affaires du terrorisme près de la cour d’appel de Salé a condamné 10 accusés à une peine cumulée de 50 ans de prison ferme. La cour les a poursuivis dans des affaires séparées liées au terrorisme dont celle impliquant trois Français.

Le 11/10/2019 à 22h02

La Chambre criminelle chargée des affaires du terrorisme près l'annexe de la Cour d'appel à Salé a prononcé jeudi dernier

des peines allant de 1 à 9 ans de prison ferme contre 10 accusés parmi lesquels se trouvent 3 Français dont un portant la nationalité algérienne. La cour les a poursuivis dans des affaires séparées liées au terrorisme avec les chefs d’inculpation de «constitution d'une bande en vue de préparer et de commettre des actes terroristes dans le cadre d'un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l'ordre public», «apologie et incitation au terrorisme» et «non-dénonciation d'actes constituant un crime terroriste».

Dans les détails, le tribunal a dans un seul dossier condamné les trois Français à des peines de 1, 4 et 5 ans de prison ferme. La même chambre a condamné un autre accusé à 9 ans de prison ferme après avoir reconnu les faits qui lui sont reprochés. L’enquête a révélé en effet que l’individu a adhéré à l’idéologie de Daech en s’activant sur les réseaux sociaux et en faisant l’apologie de cette organisation terroriste. L’accusé a même enregistré une vidéo qu’il a postée sur YouTube et dans laquelle il fait allégeance à l’organisation interdite. Un quatrième accusé originaire des provinces du Sud a été condamné à six ans de prison ferme pour son affiliation à Daech. Lui aussi faisait l’apologie de cette organisation et a même exprimé son désir de rejoindre les «jihadistes» en Syrie et en Irak.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du samedi 12 octobre, que le cinquième accusé a été condamné à 4 ans de prison ferme pour avoir fait l’apologie du crime de Chamharouche où deux touristes scandinaves ont été traitreusement massacrées. Le sixième accusé qui travaillait à Barid Bank a été condamné à deux ans de prison ferme. L’enquête a révélé que cet individu a été poursuivi, selon une procédure exceptionnelle, dans une affaire où sont impliqués plusieurs individus dans des affaires de terrorisme. L’employé de Barid Bank participait avec eux à des réunions non autorisées où ils appelaient au jihad et à l’adhésion aux organisations terroristes. Dans deux dossiers séparés, le tribunal a condamné deux accusés à 7 et 8 ans de prison ferme. Les deux mis en cause étaient poursuivis pour constitution de bande criminelle affiliée à Daech, apologie et tentative de rejoindre les «jihadistes» en Syrie.

Par Hassan Benadad
Le 11/10/2019 à 22h02